Le cacao colombien, la conquête chocolatée- partie 1

Grâce à son climat, la Colombie possède des conditions agro-écologiques idéales pour la production. Avec les bananes et le café, le cacao bénéficie du milieu clément et d’un potentiel génétique riche. En effet, les fèves sont reconnues pour leur grande qualité et la Colombie vient cette année de recevoir le prix du « meilleur cacao d’Amérique du Sud » au Salon du Chocolat à Paris. On peut distinguer entre autres, les arômes du cacao de quatre régions : l’arôme délicat sucré-acide et fruité de Santander, celui typique équilibré et fleuri de Tumaco, celui de Huila exotique fruité et doux et le fameux arôme « fino de aroma » de Arauca.

Avec 2 millions d’hectares propices à a culture et la présence de fèves sur le territoire depuis des siècles la Colombie part avec un énorme avantage pour la production et pourtant…

Déchirée par les guerres civiles depuis de nombreuses années, la Colombie a du mal à développer une agriculture stable. Effectivement, avec les affrontements entre guérilleros marxistes et groupes d’extrême droite et les guérillas qui se développent depuis les années 60 il est difficile pour les habitants de rester longtemps au même endroit et donc d’avoir une agriculture pérenne.

De ce fait, une autre agriculture s’est développée, celle de la coca, la plante qui permet d’obtenir la cocaïne. Encouragés par un salaire supérieur et des conditions de culture plus aisées, nombres d’agriculteurs se sont dirigés vers cette option. Le gouvernement a donc décidé de prendre des mesures pour remplacer cette culture par celle du cacao.


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