Sébastien : Bonjour, ici Sébastien du site internet Chococlic.com. Alors aujourd’hui, je suis à Paris à la Maison Edwart et je suis avec
Edwin. Salut, Edwin, comment vas-tu ?
Edwin : Ca va très bien et toi ?
Sébastien :Écoute, ça va bien. Quand on fait une séance dégustation avec toi, partir en voyage,, en Chine, en Australie, enfin, peu importe, je pense qu’on peut caler super bien. Et je vous invite vraiment à passer, déguster, faire un tour avec Edwin, c’est sympa. Donc, c’est vrai qu’avec tout ça, on n’a pas beaucoup parlé de toi et moi j’ai vraiment envie de savoir un peu plus sur toi et je pense que je ne suis pas le seul, il y a d’autres personnes qui aimeraient savoir qui tu es. Et en fait où tu ressens ces origines, tes idées, est ce que tu peux dire vraiment à ceux qui nous regardent aujourd’hui, en tout cas, nous écoutent, qui tu es Edwin.
Edwin : Alors, je m’appelle Edwin déjà comme tu l’as dit, j’ai 28 ans, j’ai ouvert Edwart il y a 3 ans et à l’origine, je suis chocolatier comme tu peux l’imaginer. Donc j’ai fondé Edwart avec Arthur d’où Edwart, Edwin et Arthur, Arthur qui malheureusement ne fait plus partie de l’aventure aujourd’hui, mais qui a été aussi l’instigateur de certaines recettes, de certains univers. Tu veux parler de moi ou tu veux parler d’Edwart ? Ou les deux ?
Sébastien : Les deux et oui parce que c’est bien de connaître une maison, mais c’est bien aussi de connaître ses racines.
Edwin : Alors, il faut savoir que déjà, chez nous, tout le monde a un mot à dire. OK. C'est-à-dire que d’abord, je ne suis pas tout seul, comme beaucoup de chefs chocolatiers ou pâtissiers, on n’est jamais seul et heureusement parce que sinon on s’emmerderait et puis des fois, c’est un peu récent, puis quand on est bloqué dans la création, c’est bien d’avoir des avis. Mais au-delà de ça, si demain quelqu’un chez moi a l’idée d’une recette, il peut la créer, si elle me plaît, on peut la lancer. Voilà, ce n’est pas que moi, il faut que ça plaise aux vendeurs, il faut que ça plaise au commercial, il faut que ça plaise à tout le monde. Si ça plaît à tout le monde, à l’unanimité, on la sort. Par exemple à ?03:04, il faudrait que tu as ?03:05 goûté n’est pas de moi, elle vient d’une des chocolatières, qu’on a au labo, la seconde qui s’appelle Fanny qui est talentueuse, qui a fini ses études chez nous et qu’on a gardé.
Sébastien : OK, super Fanny, super boulot.
Edwin : Ça c’est pour la partie création, pour la partie inspiration, il y a beaucoup de moi, beaucoup de Paris aussi ; Paris m’inspire beaucoup, Paris est une ville monde, tu le sais. Oui. Tout passe par Paris depuis toujours et ça aide à avoir de l’inspiration. Ensuite, les artistes m’inspirent. Là on est en train de préparer Pâques où nous nous sommes inspirés de plusieurs artistes, pour créer quelque chose de formidable. Tu verras ça en temps voulu.
Sébastien : Ah, oui, t’as un côté artiste avec ton chapeau et tout ça. Vous avez vu, il est grand quand même, moi, je suis déjà un peu grand, mais toi…
Edwin : À vrai dire le chapeau ça vient plus du fait qu’au laboratoire, normalement tu portes une charlotte, mais tu peux porter un chapeau ici si tes cheveux ne dépassent pas. Donc là, charlotte comme ça ne me va pas trop et que j’aime bien le chapeau… j’autorise la casquette pour les autres.
Sébastien : Charlotte aux fraises, au chocolat.
Edwin : Ce n’est pas mon gâteau préféré, mais oui. Donc, je suis parisien, j’ai grandi à Paris et je me suis toujours inspiré de ce que je voyais dans les boutiques, dans les musées et même pour un ?04:40 boutique, une dans le marais, une à la concorde, à côté de la musée du Louvres, j’ai beaucoup, beaucoup raider sur ces planches.
Sébastien : Par rapport à tout ce parcours-là, quel est le déclic que tu as eu et tu t’es dit, ok…
Edwin : Pour faire du chocolat ?
Sébastien :Oui.
Edwin : Ça remonte à très longtemps.
Sébastien : On veut tout savoir, ils veulent tout savoir. Vous saurez tout.
Edwin : Le déclic c’était à 8 ans. À 8 ans, j’ai visité deux chocolateries la même année avec ma classe, donc c’est rare, d’habitude…
Sébastien : On en fait une…
Edwin : Là, on avait des profs inspirés donc, on est allé visiter Cadbury lors d’un voyage en Angleterre ; Cadbury, tout le monde connaît, c’est génial, c’est une belle usine, c’est un mix en fin de compte entre Jurassic Park et Charlie la chocolaterie. Tu es dans un œuf et tu te balades entre des rooms avec des vitres en verre et tu as des chocolatiers tout en blanc qui touchent du chocolat, pour faire semblant un petit peu de faire du chocolat, t’as plein de process, t’as le parcours d’un œuf et puis tu finis dans une boutique gigantesque avec du chocolat partout. Donc ça, c’est le côté Charlie la chocolaterie, le côté Jurassic Park, c’est parce que t’es dans un œuf et tu te balades entre des espaces. Et puis la même année, la chocolaterie Girard, que j’aime bien citer puisque c’est une vieille chocolaterie parisienne, à côté de l’hôtel de ville et à pied, 8 minutes d’ici d’ailleurs où on a visité le laboratoire parce qu’il est à Paris, il est à côté et il est en sous-sol ; donc à l’ancienne avec des chocolatiers qui faisaient tout à la main et ça, ça m’a marqué.
Sébastien : Et donc là, tu t’es dit…
Edwin : Et là je me suis dit, le chocolat c’est cool. À 15 ans, j’ai hésité entre psychologue, chocolatier et designer. Et de façon très, comment dirais-je… on peut mixer les trois ensemble.
Sébastien : On peut mixer complètement. Il faut être psychologue un petit peu avec les clients.
Edwin : Oui. La psychologie me prenait pas mal d’années sans forcément que j’en sois satisfait ; je ne savais pas si j’allais être satisfait de ça. Le design, c’est quelque chose que je pense que toutes les générations ont fait beaucoup de design, il y en a eu beaucoup de designers de tout et n’importe quoi. J’aimais le dessin, mais je ne savais pas si je voulais en faire aussi mon métier. Et dans le chocolat, j’avais le côté artistique, comme j’avais dit, j’ai un côté psychologue, mais là, ça je l’ai découvert après et surtout, j’avais le côté un peu rêve ; ça, ça me faisait rêver et puis j’aime les goûts, je suis amoureux des goûts. Donc, je me suis lancé d’abord en pâtisserie, évidemment puisqu’il faut faire de la pâtisserie avant de faire la chocolaterie. Donc au total, 5 ans et voilà.
Sébastien : OK, et à partir donc, t’as fait différentes maisons, j’imagine différents voyages et à quel moment tu t’es dit, ok… il y a une rencontre justement avec ton ancien partenaire et ça fait combien de temps que t’as ouvert Edwart.
Edwin : Alors Edwart, ça fait 3 ans, donc pour la boutique du Marais et avec Arthur, on s’est rencontré à l’école, en première année de PTM et on a matché tout de suite en fin de compte ; on avait beaucoup de goûts en commun et en sortant de là, on s’était lancé dans un mini projet fou, de se dire, on ouvre une chocolaterie à nous, avec pas de limite de création, c’était le maître mot : pas de limite de création. Alors, comme tu le sais, on peut avoir des limites de création, par exemple, en ce moment, moi, je suis limité parce que je ne trouve pas de vanille. Mais l’envie ne doit pas en avoir. Du coup, on n’avait pas forcément les fonds, mais on avait l’envie et on s’est dit, on travaillera jusqu’à ce qu’on fasse… mais on le fera un jour. Et puis un jour, on a pu le faire, on a trouvé les fonds suffisants pour monter Edwart et on a décidé de se lancer.
Sébastien : OK ! Et aujourd’hui, qu’est-ce qui pourrait caractériser Edwart. Ta marque de fabrique.
Edwin : Le partage, le voyage d’essence, parcours gustatif organoleptique, j’aimerais dire parce que tu vois le chocolat, tu touches le chocolat, tu gouttes le chocolat et tu m’entends t’expliquer ce que tu manges, ce que tu dégustes. Et puis chez Edwart, il y a aussi un aspect famille, le plus jeune, c’est le chef de production qui a 20, 21, 22 ans, très jeune, mais très talentueux, Fanny n’en a pas beaucoup plus. Enfin, on est entre une tranche d’âge entre 21 et 30 ans. On se voit en dehors, on fait des activités communes, il y a aussi une notion un peu de famille. C’est une petite famille Edwart.
Sébastien : Et aujourd’hui, c’est quoi la spécialité d’Edwart. Vous êtes fiers ou toi, toute ton équipe ou toi es fier de spécialité.
Edwin : Je n’aime pas utilisé le mot spécialité parce que spécialité c’est clivant, ça te clive dans quelque chose que tu fais bien, ce qui veut dire que le reste, pour moi, tu le fais un peu moins bien. On essaie de tout faire pour plaire à un maximum de gens, mais avant tout que ça nous plaise à nous ; tant que ça nous plaît à nous tous, ça nous va.
Sébastien : OK, vous éclatez en fait, dans ce que vous faites.
Edwin : C’est ça, tu l’as vu, l’univers gustatif est très très large, du curry à la menthe, du whisky à la coriandre, enfin t’as plein de choses. Mais je pense que notre spécialité, c’est tout faire maison, c’est que tout est entièrement fait maison et aussi de ne pas en avoir de spécialité. J’amène toujours le mot « spécialité » à… comme question où j’entends souvent :c’est quoi votre meilleur chocolat, votre chocolat le plus populaire ? Ben, c’est subjectif parce que ça dépend de chacun. On aurait pu dire qu’on fait des orangettes extraordinaires, on les fait entièrement maison par de l’orange, elles sont très demandées, il y a des gens qui nous appellent les orangers pour les réserver. Cependant, ça ne plaît pas à tout le monde l’orange.
Sébastien : Qu’est ça que t’envisages dans l’avenir, c’est quoi les projets d’Edwart.
Edwin : Les projets ! Si on doit faire quelque chose à Paris, j’aimerais bien ouvrir une sorte de salon de thé chocolat ; autour du chocolat avec différents chocolats chauds. C’est quelque chose que j’aimerais bien faire. Et puis peut être une boutique à l’étranger, c’est pas sur, mais pas au Japon.
Sébastien : Après, ça, c’est ton choix, c’est ton rêve. Et justement, ça, c’est un de tes rêves d’aller plus loin encore ou ?
Edwin : Pas forcément d’aller très loin, mais il y a des pays que j’aime bien après, est-ce que j’aimerais y ouvrir une boutique, je ne sais pas encore. Je pense que d’abord, il faut réussir à vendre à ses voisins, c'est-à-dire aux Français avant d’essayer de vendre à l’étranger surtout qu’on n’a pas les mêmes cultures du chocolat et les mêmes palais.
Sébastien : Oui, ça, c’est sur. Et par rapport à toi, ton envie, est-ce que tu as un big rêve, un big dream que tu voudrais réaliser au cours de ta vie de chocolatier.
Edwin : J’aimerais bien ouvrir en Corée en fait, c’est un truc que j’aimerais bien faire. J’aimerais bien un jour, bosser avec Marc Veyrat, j’aimerai bien…
Sébastien : Attends, écoutes Marc Veyrat, si tu nous regardes ou nous écoutes aujourd’hui ?13:52 au chapeau qui pourrait peut être travailler avec toi, en tout cas, pour un projet commun sur le chocolat, je le dis, je le transpose pourquoi pas.
Edwin : C’est quelqu’un que je ne connais pas, mais à travers les plats qu’il crée, qu’il compose, puisque c’est un peu comme un travail de compositeur, il compose des partitions de goûts et je me retrouve dedans en fait ; ça part un peu dans tous les sens, mais à la fin, c’est quelque chose de très construit.
Sébastien : Donc, ça ce sera un top dream, un top rêve.
Edwin : Oui.
Sébastien : Mais c’est cool. Avec tout ça, est-ce que tu aurais un dernier mot pour ceux qui nous écoutent.
Edwin : Un, passez me voir, deux, manger toujours et tous les jours du chocolat parce que ça…
Sébastien : Ca fait grandir, il y a de la forme…
Edwin : Puisque c’est un antidépresseur naturel surtout. Et venez faire du chocolat avec moi.
Sébastien : Super, impeccable en tout cas. Je te remercie Edwin là-dessus, ce fut un plaisir en tout cas d’échanger avec toi, sur toi, ta passion enfin, ton amour du chocolat et surtout d’avoir pu déguster de façon méthodique, je dirais, et de passer au travers de différents pays ces chocolats. Je te remercie beaucoup pour ça. Alors moi je vous dis, faites un big pouce pour Edwin, pour cette vidéo enfin, abonnez-vous à la chaîne YouTube en cliquant sous la vidéo ou sur Facebook, un super pouce. Et moi, je vous retrouve dans une prochaine vidéo. Je vous dis, à très bientôt. Bye bye, tchao.
Edwin. Salut, Edwin, comment vas-tu ?
Edwin : Ca va très bien et toi ?
Sébastien :Écoute, ça va bien. Quand on fait une séance dégustation avec toi, partir en voyage,, en Chine, en Australie, enfin, peu importe, je pense qu’on peut caler super bien. Et je vous invite vraiment à passer, déguster, faire un tour avec Edwin, c’est sympa. Donc, c’est vrai qu’avec tout ça, on n’a pas beaucoup parlé de toi et moi j’ai vraiment envie de savoir un peu plus sur toi et je pense que je ne suis pas le seul, il y a d’autres personnes qui aimeraient savoir qui tu es. Et en fait où tu ressens ces origines, tes idées, est ce que tu peux dire vraiment à ceux qui nous regardent aujourd’hui, en tout cas, nous écoutent, qui tu es Edwin.
Edwin : Alors, je m’appelle Edwin déjà comme tu l’as dit, j’ai 28 ans, j’ai ouvert Edwart il y a 3 ans et à l’origine, je suis chocolatier comme tu peux l’imaginer. Donc j’ai fondé Edwart avec Arthur d’où Edwart, Edwin et Arthur, Arthur qui malheureusement ne fait plus partie de l’aventure aujourd’hui, mais qui a été aussi l’instigateur de certaines recettes, de certains univers. Tu veux parler de moi ou tu veux parler d’Edwart ? Ou les deux ?
Sébastien : Les deux et oui parce que c’est bien de connaître une maison, mais c’est bien aussi de connaître ses racines.
Edwin : Alors, il faut savoir que déjà, chez nous, tout le monde a un mot à dire. OK. C'est-à-dire que d’abord, je ne suis pas tout seul, comme beaucoup de chefs chocolatiers ou pâtissiers, on n’est jamais seul et heureusement parce que sinon on s’emmerderait et puis des fois, c’est un peu récent, puis quand on est bloqué dans la création, c’est bien d’avoir des avis. Mais au-delà de ça, si demain quelqu’un chez moi a l’idée d’une recette, il peut la créer, si elle me plaît, on peut la lancer. Voilà, ce n’est pas que moi, il faut que ça plaise aux vendeurs, il faut que ça plaise au commercial, il faut que ça plaise à tout le monde. Si ça plaît à tout le monde, à l’unanimité, on la sort. Par exemple à ?03:04, il faudrait que tu as ?03:05 goûté n’est pas de moi, elle vient d’une des chocolatières, qu’on a au labo, la seconde qui s’appelle Fanny qui est talentueuse, qui a fini ses études chez nous et qu’on a gardé.
Sébastien : OK, super Fanny, super boulot.
Edwin : Ça c’est pour la partie création, pour la partie inspiration, il y a beaucoup de moi, beaucoup de Paris aussi ; Paris m’inspire beaucoup, Paris est une ville monde, tu le sais. Oui. Tout passe par Paris depuis toujours et ça aide à avoir de l’inspiration. Ensuite, les artistes m’inspirent. Là on est en train de préparer Pâques où nous nous sommes inspirés de plusieurs artistes, pour créer quelque chose de formidable. Tu verras ça en temps voulu.
Sébastien : Ah, oui, t’as un côté artiste avec ton chapeau et tout ça. Vous avez vu, il est grand quand même, moi, je suis déjà un peu grand, mais toi…
Edwin : À vrai dire le chapeau ça vient plus du fait qu’au laboratoire, normalement tu portes une charlotte, mais tu peux porter un chapeau ici si tes cheveux ne dépassent pas. Donc là, charlotte comme ça ne me va pas trop et que j’aime bien le chapeau… j’autorise la casquette pour les autres.
Sébastien : Charlotte aux fraises, au chocolat.
Edwin : Ce n’est pas mon gâteau préféré, mais oui. Donc, je suis parisien, j’ai grandi à Paris et je me suis toujours inspiré de ce que je voyais dans les boutiques, dans les musées et même pour un ?04:40 boutique, une dans le marais, une à la concorde, à côté de la musée du Louvres, j’ai beaucoup, beaucoup raider sur ces planches.
Sébastien : Par rapport à tout ce parcours-là, quel est le déclic que tu as eu et tu t’es dit, ok…
Edwin : Pour faire du chocolat ?
Sébastien :Oui.
Edwin : Ça remonte à très longtemps.
Sébastien : On veut tout savoir, ils veulent tout savoir. Vous saurez tout.
Edwin : Le déclic c’était à 8 ans. À 8 ans, j’ai visité deux chocolateries la même année avec ma classe, donc c’est rare, d’habitude…
Sébastien : On en fait une…
Edwin : Là, on avait des profs inspirés donc, on est allé visiter Cadbury lors d’un voyage en Angleterre ; Cadbury, tout le monde connaît, c’est génial, c’est une belle usine, c’est un mix en fin de compte entre Jurassic Park et Charlie la chocolaterie. Tu es dans un œuf et tu te balades entre des rooms avec des vitres en verre et tu as des chocolatiers tout en blanc qui touchent du chocolat, pour faire semblant un petit peu de faire du chocolat, t’as plein de process, t’as le parcours d’un œuf et puis tu finis dans une boutique gigantesque avec du chocolat partout. Donc ça, c’est le côté Charlie la chocolaterie, le côté Jurassic Park, c’est parce que t’es dans un œuf et tu te balades entre des espaces. Et puis la même année, la chocolaterie Girard, que j’aime bien citer puisque c’est une vieille chocolaterie parisienne, à côté de l’hôtel de ville et à pied, 8 minutes d’ici d’ailleurs où on a visité le laboratoire parce qu’il est à Paris, il est à côté et il est en sous-sol ; donc à l’ancienne avec des chocolatiers qui faisaient tout à la main et ça, ça m’a marqué.
Sébastien : Et donc là, tu t’es dit…
Edwin : Et là je me suis dit, le chocolat c’est cool. À 15 ans, j’ai hésité entre psychologue, chocolatier et designer. Et de façon très, comment dirais-je… on peut mixer les trois ensemble.
Sébastien : On peut mixer complètement. Il faut être psychologue un petit peu avec les clients.
Edwin : Oui. La psychologie me prenait pas mal d’années sans forcément que j’en sois satisfait ; je ne savais pas si j’allais être satisfait de ça. Le design, c’est quelque chose que je pense que toutes les générations ont fait beaucoup de design, il y en a eu beaucoup de designers de tout et n’importe quoi. J’aimais le dessin, mais je ne savais pas si je voulais en faire aussi mon métier. Et dans le chocolat, j’avais le côté artistique, comme j’avais dit, j’ai un côté psychologue, mais là, ça je l’ai découvert après et surtout, j’avais le côté un peu rêve ; ça, ça me faisait rêver et puis j’aime les goûts, je suis amoureux des goûts. Donc, je me suis lancé d’abord en pâtisserie, évidemment puisqu’il faut faire de la pâtisserie avant de faire la chocolaterie. Donc au total, 5 ans et voilà.
Sébastien : OK, et à partir donc, t’as fait différentes maisons, j’imagine différents voyages et à quel moment tu t’es dit, ok… il y a une rencontre justement avec ton ancien partenaire et ça fait combien de temps que t’as ouvert Edwart.
Edwin : Alors Edwart, ça fait 3 ans, donc pour la boutique du Marais et avec Arthur, on s’est rencontré à l’école, en première année de PTM et on a matché tout de suite en fin de compte ; on avait beaucoup de goûts en commun et en sortant de là, on s’était lancé dans un mini projet fou, de se dire, on ouvre une chocolaterie à nous, avec pas de limite de création, c’était le maître mot : pas de limite de création. Alors, comme tu le sais, on peut avoir des limites de création, par exemple, en ce moment, moi, je suis limité parce que je ne trouve pas de vanille. Mais l’envie ne doit pas en avoir. Du coup, on n’avait pas forcément les fonds, mais on avait l’envie et on s’est dit, on travaillera jusqu’à ce qu’on fasse… mais on le fera un jour. Et puis un jour, on a pu le faire, on a trouvé les fonds suffisants pour monter Edwart et on a décidé de se lancer.
Sébastien : OK ! Et aujourd’hui, qu’est-ce qui pourrait caractériser Edwart. Ta marque de fabrique.
Edwin : Le partage, le voyage d’essence, parcours gustatif organoleptique, j’aimerais dire parce que tu vois le chocolat, tu touches le chocolat, tu gouttes le chocolat et tu m’entends t’expliquer ce que tu manges, ce que tu dégustes. Et puis chez Edwart, il y a aussi un aspect famille, le plus jeune, c’est le chef de production qui a 20, 21, 22 ans, très jeune, mais très talentueux, Fanny n’en a pas beaucoup plus. Enfin, on est entre une tranche d’âge entre 21 et 30 ans. On se voit en dehors, on fait des activités communes, il y a aussi une notion un peu de famille. C’est une petite famille Edwart.
Sébastien : Et aujourd’hui, c’est quoi la spécialité d’Edwart. Vous êtes fiers ou toi, toute ton équipe ou toi es fier de spécialité.
Edwin : Je n’aime pas utilisé le mot spécialité parce que spécialité c’est clivant, ça te clive dans quelque chose que tu fais bien, ce qui veut dire que le reste, pour moi, tu le fais un peu moins bien. On essaie de tout faire pour plaire à un maximum de gens, mais avant tout que ça nous plaise à nous ; tant que ça nous plaît à nous tous, ça nous va.
Sébastien : OK, vous éclatez en fait, dans ce que vous faites.
Edwin : C’est ça, tu l’as vu, l’univers gustatif est très très large, du curry à la menthe, du whisky à la coriandre, enfin t’as plein de choses. Mais je pense que notre spécialité, c’est tout faire maison, c’est que tout est entièrement fait maison et aussi de ne pas en avoir de spécialité. J’amène toujours le mot « spécialité » à… comme question où j’entends souvent :c’est quoi votre meilleur chocolat, votre chocolat le plus populaire ? Ben, c’est subjectif parce que ça dépend de chacun. On aurait pu dire qu’on fait des orangettes extraordinaires, on les fait entièrement maison par de l’orange, elles sont très demandées, il y a des gens qui nous appellent les orangers pour les réserver. Cependant, ça ne plaît pas à tout le monde l’orange.
Sébastien : Qu’est ça que t’envisages dans l’avenir, c’est quoi les projets d’Edwart.
Edwin : Les projets ! Si on doit faire quelque chose à Paris, j’aimerais bien ouvrir une sorte de salon de thé chocolat ; autour du chocolat avec différents chocolats chauds. C’est quelque chose que j’aimerais bien faire. Et puis peut être une boutique à l’étranger, c’est pas sur, mais pas au Japon.
Sébastien : Après, ça, c’est ton choix, c’est ton rêve. Et justement, ça, c’est un de tes rêves d’aller plus loin encore ou ?
Edwin : Pas forcément d’aller très loin, mais il y a des pays que j’aime bien après, est-ce que j’aimerais y ouvrir une boutique, je ne sais pas encore. Je pense que d’abord, il faut réussir à vendre à ses voisins, c'est-à-dire aux Français avant d’essayer de vendre à l’étranger surtout qu’on n’a pas les mêmes cultures du chocolat et les mêmes palais.
Sébastien : Oui, ça, c’est sur. Et par rapport à toi, ton envie, est-ce que tu as un big rêve, un big dream que tu voudrais réaliser au cours de ta vie de chocolatier.
Edwin : J’aimerais bien ouvrir en Corée en fait, c’est un truc que j’aimerais bien faire. J’aimerais bien un jour, bosser avec Marc Veyrat, j’aimerai bien…
Sébastien : Attends, écoutes Marc Veyrat, si tu nous regardes ou nous écoutes aujourd’hui ?13:52 au chapeau qui pourrait peut être travailler avec toi, en tout cas, pour un projet commun sur le chocolat, je le dis, je le transpose pourquoi pas.
Edwin : C’est quelqu’un que je ne connais pas, mais à travers les plats qu’il crée, qu’il compose, puisque c’est un peu comme un travail de compositeur, il compose des partitions de goûts et je me retrouve dedans en fait ; ça part un peu dans tous les sens, mais à la fin, c’est quelque chose de très construit.
Sébastien : Donc, ça ce sera un top dream, un top rêve.
Edwin : Oui.
Sébastien : Mais c’est cool. Avec tout ça, est-ce que tu aurais un dernier mot pour ceux qui nous écoutent.
Edwin : Un, passez me voir, deux, manger toujours et tous les jours du chocolat parce que ça…
Sébastien : Ca fait grandir, il y a de la forme…
Edwin : Puisque c’est un antidépresseur naturel surtout. Et venez faire du chocolat avec moi.
Sébastien : Super, impeccable en tout cas. Je te remercie Edwin là-dessus, ce fut un plaisir en tout cas d’échanger avec toi, sur toi, ta passion enfin, ton amour du chocolat et surtout d’avoir pu déguster de façon méthodique, je dirais, et de passer au travers de différents pays ces chocolats. Je te remercie beaucoup pour ça. Alors moi je vous dis, faites un big pouce pour Edwin, pour cette vidéo enfin, abonnez-vous à la chaîne YouTube en cliquant sous la vidéo ou sur Facebook, un super pouce. Et moi, je vous retrouve dans une prochaine vidéo. Je vous dis, à très bientôt. Bye bye, tchao.
Edwin et Sébastien@ChocoClic.com