La Tille





Chocolat la Tille
La forêt de chantilly était riche en jeunes pousses de tilleuls, dont on utilisait l’écorce «la tille » pour fabriquer des cordes à puits des liens pour les moissons et pour maintenir le margotin (petit fagot de bois allume feu ). Cette industrie existait à COYE LA FORET depuis 1680.
A la montée de la sève en mai-juin arrivait la grande époque de la pelaison.

On partait alors pour abattre les petits tilleuls laissés dans les coupées après l’enlèvement des autres arbres. On les ébranchait puis, après avoir fait au pied de l’arbre une entaille dans l’écorce encore toute gluante de sève, on décollait celle-ci par un mouvement alternatif tournant au moyen d’un morceau de «tibia de cerf » coupé en assez long ciseau.

Cette écorce devait tremper pendant plusieurs mois dans l’eau. A COYE, les trempoires se trouvaient à l’étang du Chardonneret et sur la Theve, à l’emplacement de l’ancien jeu d’arc. Cette écorce était travaillée de manière à fabriquer des cordes à puits. Pour cela on la séparait en filaments que l’on tournait à la main pour faire des «torous » qui, étaient ensuite torsadés trois par trois au moyen d’une «toronneuse ». Des surliviers venaient terminer chaque extrémité de la corde.

Ces cordes étaient utilisées dans L’OISE, LA SEINE ET OISE, LA SEINE ET MARNE ou expédiées à PARIS.

Elles mesuraient de 20 à 25 m et on en fabriquait environ 30000 en une saison. Cette activité occupa au 19 ème siècle une centaine d’ouvriers. En 1902 elle ne comptait plus que quatre familles qui représentaient 12 travailleurs. Remplacée par la chaîne en fer, la corde- tille disparut à la fin de la première guerre mondiale. Textes extraient des dossiers de la «sylve » : « LA CORDERIE A COYE » fascicule N°4. La ressemblance, avec la TILLE, du bonbon de chocolat au lait est saisissante. De plus une saveur de nougat au tilleul lui a été donnée pour rappeler sa fabrication. C’est un enchantement particulier de le laisser fondre sous la langue. La création de ces spécialités artisanales par François et Agnès HARRAULT (60)

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