La chocolaterie Puyricard : le savoir-faire artisanal sans compromis (Partie 2)

Malgré une demande croissante, la chocolaterie de Puyricard a toujours su garder les pieds sur terre, ou plutôt dans l’artisanat, n’épargnant aucun détail pour tirer le meilleur parti de ses ingrédients, et refusant résolument de céder aux techniques industrielles. Ayant à cœur de préserver au mieux le goût et les arômes de ses produits de l’altération générée par le froid négatif, la maison s’est abstenue d’intégrer la congélation de son processus fabrication. De même pour la chaleur, seul le chocolat nécessaire à la production du lendemain est mis à fondre la veille afin d’éviter de libérer inutilement les arômes de la matière à conserver…

La maison s’attache également à la procédure artisanale pour ces moulages, remplissages et trempages – tous effectués à la main, préférant démultiplier significativement son effectif lors des hautes saisons plutôt que de recourir à l’automatisation. Elle garantit la fraîcheur de ses chocolats par un rythme de production hebdomadaire. Le concept s’étend jusqu’à emballage à la main de certains produits, et à la composition des ballotins dans ses boutiques qui ne vendent des produits préemballés que lors des périodes de fêtes, offrant ainsi une totale liberté de choix à la clientèle. Une philosophie à part entière qui a valu à Puyricard d’être la première chocolaterie française à recevoir le label très sélectif de l’Entreprise Patrimoine Vivant.

Un bon bonbon de chocolat se définit par un juste équilibre entre sa recette et sa coquille ou son enrobage. Celui de Puyricard se caractérise par un goût franc offrant une harmonie et une longueur en bouche – trait d’union des 100 recettes de la maison, dont la moitié a été créée par la fondatrice. Bonbons moulés ou enrobés, Palets d’Or ou d’Argent, truffes ou bouchées, à la liqueur ou aux fruits secs, chaque création porte une histoire en elle. Comme le Clou de Cézanne, chocolat noir mariant le Vieux Marc de Provence à la figue confite. Ou Bijounette, truffe au Cognac recouverte d’amandes grillées, dédiée à la grand-mère de Tanguy Roelandts.

Le chocolat Puyricard, c’est aussi des Tablettes et des Blocs Choco parsemés de fruits secs, riz soufflé, abricot séché ou framboise. Sans oublier le fameux « petit bisou » provençal, Lou Poutounet, une barre gourmande au duo de mousse pralinée noisettes-raisins de Corinthe. L’on ne saurait évidemment parler de Puyricard sans mentionner ses Calissons, connus pour leur moelleux exceptionnel dont le secret réside dans non-précuisson de leur pâte. Et dernier né parmi sa palette de confiseries, le Riad, une invitation à l’évasion composée d’amandes, de noix de Cajou du Vietnam et de dattes de Tunisie parfumés à la fleur d’oranger.

L’émotion comme passerelle entre la tradition et la créativité… Dans sa volonté d’offrir des émotions rares et uniques, la Maison Puyricard s’est investie naturellement dans la dimension artistique du chocolat. S’associant depuis 4 ans au styliste Ben Brass pour la création de fabuleuses robes chocolatées pour le fameux défilé du Salon du Chocolat. Réalisant des pièces uniques pour des festivals ou des manifestations cinématographiques, ou simplement pour les décors festifs de ces boutiques via Sophie Mocquillon, décoratrice de la maison. L’art imprègne l’esprit de la maison, et inscrit son empreinte jusque dans sa gamme avec l’Angelin, un chocolat inspiré par le chorégraphe Angelin Preljocaj, associant le poivre noir à la menthe, et dont le décor à la feuille d’or reprend les notes de l’artiste lors de ses créations.

Une palette d’émotions à découvrir sans modération…