L’origine du cacao de Guinée
©ecco fotolia ChocoClic
L’histoire de la plantation de cacaoyer en Guinée remonte au 19e siècle, à l’époque des conquêtes européennes. En effet, le portugais Jose Ferreira implante un groupe de cacaoyers en 1822 sur une île du golf de Guinée. Il s’avère que les conditions atmosphériques de cette zone sont favorables au développement du cacaotier. Celui-ci requiert un climat chaud et humide d’une température moyenne de 25 ° C. Vu la croissance rapide des plantes, Ferreira entreprend une expansion de sa zone d’exploitation jusqu’en 1834, l’année où il quitte définitivement le territoire. Toutefois, il favorise les entreprises agricoles familiales et leur donne les moyens matériels nécessaires. Face à l’insuffisance de main-d'œuvre du cacao, des travailleurs de la colonie espagnole de Cuba sont débarqués sur le pays. Le cadre de plantation de cacao est renforcé en 1861 par des centaines de prisonniers politiques noirs.
Cependant, les régimes qui se succèdent après la décolonisation provoquent de lourdes défaites à l’agriculture du pays. En effet, une importante émigration est constatée entre 1950 et 1990, ce qui diminue considérablement les ressources de la plantation.
Cependant, les régimes qui se succèdent après la décolonisation provoquent de lourdes défaites à l’agriculture du pays. En effet, une importante émigration est constatée entre 1950 et 1990, ce qui diminue considérablement les ressources de la plantation.
La production actuelle
Malgré l’existence d’autres filières prometteuses (café, vanille, arachides, etc.) et la qualité du Forastero produit localement, la Guinée n’arrive pas actuellement à redresser son économie. S’ajoute à cela l’effondrement des cours des produits agricoles de 1990. Le gouvernement guinéen se voit obligé de diminuer sa production de cacao et de se concentrer sur d’autres activités agricoles. Durant les dernières années, le taux d’exportation de cacao guinéen ne cesse de baisser considérablement. À cet effet, Guinée, le 4e producteur mondial des années 70 recule inéluctablement en dixième place.
Toutefois, les sous-variétés de cacao exploitées en Guinée sont appréciées par les consommateurs européens. La forte concentration en tanins (85%) et l’acidité du cacao guinéen sont idéales pour les produits chocolatiers hauts de gamme.
Toutefois, les sous-variétés de cacao exploitées en Guinée sont appréciées par les consommateurs européens. La forte concentration en tanins (85%) et l’acidité du cacao guinéen sont idéales pour les produits chocolatiers hauts de gamme.