La provenance des fèves de cacao du Mexique



L’histoire du Mexique et celle du cacao ont été depuis longtemps associées. En effet, la première découverte de cet aliment a été rattachée au Mexique, le territoire où vivaient jadis les plus grandes civilisations. Le Mexique a toujours été considéré comme le berceau du chocolat, même s’il ne concentre pas toutes ses activités dans l’exploitation de cet aliment. Pour percer ce lien qui unit ce pays et cet aliment, il paraît indispensable de décrire l’origine du cacao puis analyser la situation du Mexique.



L’origine du cacao

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Le cacao est la poudre obtenue des fèves de cacao (extrait du cacaotier) après torréfaction et concassage. Le terme « cacao » vient probablement du mexicain « nahuatl » prononcé « cacahuatl ». L’origine de cet aliment remonte à l’ère (à partir de 2000 ans avant J.C) des Olmèques, les Aztèques et les Mayas qui habitaient Mexique et l’Amérique Centrale. À cette époque, le cacao était encore réservé aux nobles et aux soldats qui prenaient force avant d’aller à la guerre ou à la chasse. Sous forme de boisson, le cacao dilué à l’eau et auquel s’ajoutaient des épices, a été consommé sans modération par ces peuples lointains. Lors des cérémonies religieuses ou rituelles, les Mayas vénéraient leurs dieux avec le « tchocolatl » (ils appelaient ainsi la boisson de chocolat). En 1502, les Espagnols cherchaient partout de l’or et trouvaient le cacao. En 1509, l’empereur aztèque a offert à Cortès un cadeau de bienvenue : [le chocolat]article:. Puis, dès son retour en Espagne, Cortès propageait les fèves de cacao et s’investit dans la transformation de cet aliment. Au fil des années, le cacao est envoyé partout en Europe et dans le monde entier.

Mexique et le cacao

Aujourd’hui, les fèves de cacao sont exportées par des dizaines de pays dont l’économie est plus ou moins stable. La Côte d’Ivoire produit annuellement environ 400.000 tonnes tandis que Brésil 300.000, Ghana 200.000, Nigeria 180.000, Cameroun 120.000, Équateur 75.000. Mexique, Venezuela et Colombie totalisent quant à eux une production annuelle de 400.000, soit l’équivalent de celle de la Côte d’Ivoire. Pourtant, le Mexique excelle dans la production du cacao, au moins sur le plan quantitatif. En effet, dévalorisé par une multitude d’hybridations de variétés (environ 8 sous variétés issues du Forastero, du Criollo, du Nacional et du Trinitario), le cacao du Mexique ne figure maintenant plus sur la liste des cacaos de haute qualité. Cependant, un fabuleux passé témoigne de la grande valeur attribuée aux fèves mexicaines, précisément de l’État du Tabasco (plus de 51.000 tonnes en 1985). Et le cacao Real de Soconusco (une sous-variété mexicaine) est considéré comme le meilleur du monde selon certains chocolatiers. La politique actuelle du gouvernement du Mexique serait alors de relancer la production cacaotière et d’installer une industrie durable qui transformera une partie des produits récoltés. Pour cela, l’économie du pays est suffisamment fiable grâce à la diversité de ses secteurs porteurs.

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