Sébastien – Merci René pour toutes ces explications, toutes tes spécialités chocolat. Je vois que dans ton magasin et dans ton labo ça fourmille d’idées, c’est tellement régulier.
René Lamielle – C’est vrai. On arrive toujours à faire chaque année des pièces, que ce soit pour la fête des pères, la fête des mères. Par exemple pour la fête de la musique on a fait une guitare ; on a eu 45 heures de travail dessus. Elle faisait six kilos de chocolat.
On arrive à faire chaque année des nouveautés et on a à l’heure actuelle, à l’Imagerie d’Épinal, qu’on pourra visiter – justement puisque j’ai parlé de l’Imagerie, on avait fait pour les 50 ans de la maison Lamielle l’arche de René, qui bien sûr !s’appelle maintenant l’arche de Noé. Alors c’est une arche qui fait un mètre de long et il y a 75 heures de travail dessus ; avec tous les petits animaux qui ont été faits à la main. Vous savez, l’arche c’est une mythologie mais il y a des mythologies qui sont fictives et réelles. Là c’est une mythologie réelle puisqu’on a retrouvé au mont Ararat des traces de cette fameuse arche qui faisait 150 mètres de long – 300 coudés c’est 300 mètres de long – donc 30 mètres de large. Donc vous verrez ça à l’Imagerie d’Épinal.
Sébastien – Et qu’est-ce que toi tu envisages pour cet hiver ? Est-ce que tu as déjà réfléchi à une
René Lamielle – Cet hiver on est en préparation. Que ce soit Frédérique notre bras droit ou Philippe, ils ont déjà prévu comme pièce. On va demandé à Fred ce qu’il y a de prévu comme pièce pour cette année.
Fredérique – C’est un secret.
René Lamielle – Ah ! Top secret.
Sébastien – Ah ! C’est top secret !
René Lamielle – Donc là les clients pourront venir voir. Chaque année, cette année par exemple à Pâques, c’était les Schtroumpfs. C’était tout un village de Schtroumpfs. Franchement il faut le voir. Sur internet vous apercevez, vous pouvez voir les pièces qui sont faites. Il y a l’œil de Mimas. On a fait l’œil de Mimas. Par exemple au musée d’Épinal vous avez – c’est de la mythologie grecque – une sculpture qui fait sept mètres de long sur cinq mètres de haut. C’est un œil de Mimas qui a été tuépar un dieu. Alors on voit l’œil dans l’eau, dans la Méditerranée, une lance sur la terre ferme, une lance dans la Mer Méditerranée.On l’a reproduite nous en chocolat. Il y a eu une cinquantaine d’heures de travail, 35 kilos de chocolat. Tout a été sculpté à la main. Donc on arrive à faire des pièces. On arrive à se renouveler. Par exemple une entreprise nous a demandé un camion. Un gros camion. 25 kilos de chocolat avec une grue. On fait à la demande. Tout ce que les clients nous demande, nous le faisons. Nous sommes capables par exemple de faire des tableaux. On peut faire des tableaux et reproduire la personne. C’est comme des émaux c’est incrusté dedans. On passe la main, c’est lisse et ça représente exactement la pièce que l’on veut bien refaire.
Sébastien – Mais par rapport à toutes tes spécialités, comment toi tu trouves l’inspiration, les idées ?
René Lamielle – Sébastien très bonne question. La nuit je me relève quand j’ai une idée. Je me relève et je prends des notes. Je fais un dessin tout ça. Et quand on veut mettre quelque chose en œuvre, on va s’y reprendre peut-être à dix fois mais les clients vont servir de cobaye. C’est le client qui est roi, qui décide et on arrive après, au bout d’un certain temps à sortir une pièce, quelque chose de super.
Sébastien – Est-ce que là tu es en préparation de nouvelles idées, nouveaux projets concernant des spécialités ?
René Lamielle – Alors ce que j’aimerais – on est en train d’étudier. Nous avons fait un chocolat qui s’appelle la Palette noire. On est les seuls en Lorraine à sélectionner nos fèves. On a mis beaucoup de Venezuela, de la République Dominicaine et de la Côte d’Ivoire ; mais surtout du Venezuela qui est le summum, qui est un criollo, quelque chose de formidable. Nous sommes donc les seuls. Nous avons donc dans la région parisienne, avec Frédérique et Philippe, nous sélectionnons, nous faisons notre chocolat. Mais notre rêve – je pense que ça se réalisera rapidement – c’est de faire nous-mêmes, depuis la fève, ici dans nos laboratoires, créer avec la fève ; c’est-à-dire fève, torréfier, concasser, mise en masse et puis faire le conchage et faire nos couvertures, nos propres couvertures. Car à la couverture, contrairement à un chocolat – le chocolat industriel il y a de l’eau dedans. Nous, nous voulons une couverture qui soit fluide alors c’est pour ça que quand vous avez une couverture, vous vous enrobez de la couverture au lit et bien la couverture c’est ça ; c’est une couverture qui a été conchée pendant un, deux, trois jours. Elle est plus fluide. On a retiré toute l’humidité dedans et donc on a la qualité summum.
Sébastien – Ça c’est intéressant. Alors à revenir quand tu feras toute cette opération.
René Lamielle – Voilà, ça, ça vaudra la peine mais je pense qu’on va le faire le plus tôt possible. Ça, ça nous manque. Nous avons les laboratoires et on a une chose, à également, c’est que le troisième samedi du mois d’octobre on fait une porte ouverte ; une porte ouverte tous les troisièmes samedi du mois d’octobre. Cette année je crois que c’est le 17 octobre et également le vendredi. Il y a tellement de monde. On va se retrouver plus de 500 personnes. Il faut éviter le samedi après-midi ou alors venir à 14 heures mais le samedi matin ou le vendredi après-midi ; et là il y a une fontaine de chocolat. On se sert avec des petites madeleines, comme à Commercy mais d’Épinal. Et là il y a des dégustations à gogo. Il y a des fabrications. Philippe va fabriquer dans un premier laboratoire. Frédérique dans son deuxième laboratoire va fabriquer, et moi dans le troisième je vais faire un petit historique botanique. Parler du chocolat, depuis ses origines. Les origines en 1519 quand Cortès a débarqué et puis Moctezuma l’a accueilli comme un dieu parce qu’il arrivait avec un cheval. Ils ne connaissaient pas les animaux. Ils ne connaissaient d’ailleurs pas la roue alors qu’ils avaient franchement une civilisation plus à l'avance que la nôtre. Ils avaient des waters avec chasse d’eau pendant que les parisiens au début du 16ème siècle vidaient leur seau hygiénique et il y en a qui se retrouvaient en dessous en passant avec des taches de rousseur.
Sébastien – Là ce n’est plus du chocolat !
René Lamielle – Donc là c’est pour dire que c’est là que le chocolat vient du départ, de Cortès quand il a dégusté. Quand Moctezuma lui a fait, avec des fèves torréfiées à travers des pierres ; il lui a mis ça avec un peu d’eau et il a trouvé ça formidable. On pourrait voyager toute une journée sans autre nourriture.
Sébastien – Donc là c’est une fois par an au mois d’octobre, le troisième.
René Lamielle – Voilà, le troisième. Ça vaut la peine. Là les personnes qui viennent sont tous emballés.
Sébastien – Super ! Je te remercie René. Je te remercie beaucoup.
René Lamielle – Sébastien, on a de la chance, on a un grand professionnel parce que tu es quelqu’un de super pour moi. D’ailleurs c’est normal, tu parles tellement bien aussi du chocolat. C’est parce que c’était ton métier quand même. Il faut le dire quand même.
Sébastien – Tout à fait.
René Lamielle – Donc tu as une chance et si tu t’en sors bien, franchement, tu es aussi quelqu’un de super. Moi à côté tu vois je ne fais pas le poids.
Sébastien – Si, si ! En tout cas merci, merci René. On se retrouve pour une prochaine interview, donc dans les prochains jours. Un autre lieu sur le chocolat. Je vous dis : « À très bientôt. »
René Lamielle – C’est vrai. On arrive toujours à faire chaque année des pièces, que ce soit pour la fête des pères, la fête des mères. Par exemple pour la fête de la musique on a fait une guitare ; on a eu 45 heures de travail dessus. Elle faisait six kilos de chocolat.
On arrive à faire chaque année des nouveautés et on a à l’heure actuelle, à l’Imagerie d’Épinal, qu’on pourra visiter – justement puisque j’ai parlé de l’Imagerie, on avait fait pour les 50 ans de la maison Lamielle l’arche de René, qui bien sûr !s’appelle maintenant l’arche de Noé. Alors c’est une arche qui fait un mètre de long et il y a 75 heures de travail dessus ; avec tous les petits animaux qui ont été faits à la main. Vous savez, l’arche c’est une mythologie mais il y a des mythologies qui sont fictives et réelles. Là c’est une mythologie réelle puisqu’on a retrouvé au mont Ararat des traces de cette fameuse arche qui faisait 150 mètres de long – 300 coudés c’est 300 mètres de long – donc 30 mètres de large. Donc vous verrez ça à l’Imagerie d’Épinal.
Sébastien – Et qu’est-ce que toi tu envisages pour cet hiver ? Est-ce que tu as déjà réfléchi à une
René Lamielle – Cet hiver on est en préparation. Que ce soit Frédérique notre bras droit ou Philippe, ils ont déjà prévu comme pièce. On va demandé à Fred ce qu’il y a de prévu comme pièce pour cette année.
Fredérique – C’est un secret.
René Lamielle – Ah ! Top secret.
Sébastien – Ah ! C’est top secret !
René Lamielle – Donc là les clients pourront venir voir. Chaque année, cette année par exemple à Pâques, c’était les Schtroumpfs. C’était tout un village de Schtroumpfs. Franchement il faut le voir. Sur internet vous apercevez, vous pouvez voir les pièces qui sont faites. Il y a l’œil de Mimas. On a fait l’œil de Mimas. Par exemple au musée d’Épinal vous avez – c’est de la mythologie grecque – une sculpture qui fait sept mètres de long sur cinq mètres de haut. C’est un œil de Mimas qui a été tuépar un dieu. Alors on voit l’œil dans l’eau, dans la Méditerranée, une lance sur la terre ferme, une lance dans la Mer Méditerranée.On l’a reproduite nous en chocolat. Il y a eu une cinquantaine d’heures de travail, 35 kilos de chocolat. Tout a été sculpté à la main. Donc on arrive à faire des pièces. On arrive à se renouveler. Par exemple une entreprise nous a demandé un camion. Un gros camion. 25 kilos de chocolat avec une grue. On fait à la demande. Tout ce que les clients nous demande, nous le faisons. Nous sommes capables par exemple de faire des tableaux. On peut faire des tableaux et reproduire la personne. C’est comme des émaux c’est incrusté dedans. On passe la main, c’est lisse et ça représente exactement la pièce que l’on veut bien refaire.
Sébastien – Mais par rapport à toutes tes spécialités, comment toi tu trouves l’inspiration, les idées ?
René Lamielle – Sébastien très bonne question. La nuit je me relève quand j’ai une idée. Je me relève et je prends des notes. Je fais un dessin tout ça. Et quand on veut mettre quelque chose en œuvre, on va s’y reprendre peut-être à dix fois mais les clients vont servir de cobaye. C’est le client qui est roi, qui décide et on arrive après, au bout d’un certain temps à sortir une pièce, quelque chose de super.
Sébastien – Est-ce que là tu es en préparation de nouvelles idées, nouveaux projets concernant des spécialités ?
René Lamielle – Alors ce que j’aimerais – on est en train d’étudier. Nous avons fait un chocolat qui s’appelle la Palette noire. On est les seuls en Lorraine à sélectionner nos fèves. On a mis beaucoup de Venezuela, de la République Dominicaine et de la Côte d’Ivoire ; mais surtout du Venezuela qui est le summum, qui est un criollo, quelque chose de formidable. Nous sommes donc les seuls. Nous avons donc dans la région parisienne, avec Frédérique et Philippe, nous sélectionnons, nous faisons notre chocolat. Mais notre rêve – je pense que ça se réalisera rapidement – c’est de faire nous-mêmes, depuis la fève, ici dans nos laboratoires, créer avec la fève ; c’est-à-dire fève, torréfier, concasser, mise en masse et puis faire le conchage et faire nos couvertures, nos propres couvertures. Car à la couverture, contrairement à un chocolat – le chocolat industriel il y a de l’eau dedans. Nous, nous voulons une couverture qui soit fluide alors c’est pour ça que quand vous avez une couverture, vous vous enrobez de la couverture au lit et bien la couverture c’est ça ; c’est une couverture qui a été conchée pendant un, deux, trois jours. Elle est plus fluide. On a retiré toute l’humidité dedans et donc on a la qualité summum.
Sébastien – Ça c’est intéressant. Alors à revenir quand tu feras toute cette opération.
René Lamielle – Voilà, ça, ça vaudra la peine mais je pense qu’on va le faire le plus tôt possible. Ça, ça nous manque. Nous avons les laboratoires et on a une chose, à également, c’est que le troisième samedi du mois d’octobre on fait une porte ouverte ; une porte ouverte tous les troisièmes samedi du mois d’octobre. Cette année je crois que c’est le 17 octobre et également le vendredi. Il y a tellement de monde. On va se retrouver plus de 500 personnes. Il faut éviter le samedi après-midi ou alors venir à 14 heures mais le samedi matin ou le vendredi après-midi ; et là il y a une fontaine de chocolat. On se sert avec des petites madeleines, comme à Commercy mais d’Épinal. Et là il y a des dégustations à gogo. Il y a des fabrications. Philippe va fabriquer dans un premier laboratoire. Frédérique dans son deuxième laboratoire va fabriquer, et moi dans le troisième je vais faire un petit historique botanique. Parler du chocolat, depuis ses origines. Les origines en 1519 quand Cortès a débarqué et puis Moctezuma l’a accueilli comme un dieu parce qu’il arrivait avec un cheval. Ils ne connaissaient pas les animaux. Ils ne connaissaient d’ailleurs pas la roue alors qu’ils avaient franchement une civilisation plus à l'avance que la nôtre. Ils avaient des waters avec chasse d’eau pendant que les parisiens au début du 16ème siècle vidaient leur seau hygiénique et il y en a qui se retrouvaient en dessous en passant avec des taches de rousseur.
Sébastien – Là ce n’est plus du chocolat !
René Lamielle – Donc là c’est pour dire que c’est là que le chocolat vient du départ, de Cortès quand il a dégusté. Quand Moctezuma lui a fait, avec des fèves torréfiées à travers des pierres ; il lui a mis ça avec un peu d’eau et il a trouvé ça formidable. On pourrait voyager toute une journée sans autre nourriture.
Sébastien – Donc là c’est une fois par an au mois d’octobre, le troisième.
René Lamielle – Voilà, le troisième. Ça vaut la peine. Là les personnes qui viennent sont tous emballés.
Sébastien – Super ! Je te remercie René. Je te remercie beaucoup.
René Lamielle – Sébastien, on a de la chance, on a un grand professionnel parce que tu es quelqu’un de super pour moi. D’ailleurs c’est normal, tu parles tellement bien aussi du chocolat. C’est parce que c’était ton métier quand même. Il faut le dire quand même.
Sébastien – Tout à fait.
René Lamielle – Donc tu as une chance et si tu t’en sors bien, franchement, tu es aussi quelqu’un de super. Moi à côté tu vois je ne fais pas le poids.
Sébastien – Si, si ! En tout cas merci, merci René. On se retrouve pour une prochaine interview, donc dans les prochains jours. Un autre lieu sur le chocolat. Je vous dis : « À très bientôt. »
Sébastien Rivière et René Lamielle© ChocoClic.com