[VIDEO] Le Bean to Bar d'Alice





Sébastien – Bean to bar, qu’est-ce que ça veut dire ? Pour les personnes qui ne connaissent pas trop, comment tu peux le traduire ?
Bonjour, ici Sébastien du site internet Chococlic.com. Aujourd’hui je suis avec :

Alice – Alice.

Sébastien – De bean to bar, directement de Belgique. Donc Alice, est-ce que tu peux m’expliquer ce que tu fais depuis peu de temps en Belgique ?

Alice – Bien sûr. Donc moi je fais une sélection de tablettes de chocolat du monde que j’importe en direct quand c’est possible et que je commercialise, que je distribue dans des points de vente en Belgique, des épiceries fines, des petits commerces indépendants. Il y a deux volets : donc la commercialisation des tablettes et l’animation d’ateliers de dégustation de chocolat.

Sébastien – Bean to bar, qu’est-ce que ça veut dire ? Pour les personnes qui ne connaissent pas trop, comment tu peux le traduire ?

Alice – Bean to bar littéralement ça veut dire de la fève à la tablette. Donc ça désigne vraiment les chocolatiers qui travaillent à partir des fèves, qui torréfient, qui broient, qui raffinent, qui maîtrisent vraiment tout le process de fabrication du chocolat.

Sébastien – Donc toi tu es comme une exploratrice. Tu vas aller piocher ces chocolatiers qui font ce travail de beans to bar pour présenter au public et distribuer en Belgique, c’est bien ça ?

Alice – Exact. Donc moi je ne suis pas du tout dans la production, je ne fais pas de chocolat. J’essaie de faire connaître des petits producteurs chocolatiers méconnus, qui ont un beau projet, qui ont des valeurs, une certaine éthique dans l’approvisionnement, dans leur façon de travailler. Voilà, moi je suis un peu le trait d’union si on peut dire. C’est mon ambition.

Sébastien – Qu’est-ce qui fait que tu sélectionnes un chocolatier bean to bar et pas un autre ?

Alice – Alors j’ai plusieurs critères de sélection. Le goût pour le premier critère. Le goût, l’éthique, j’essaie de m’assurer de la qualité du travail. Quand c’est possible je me rends sur place. En 2015 j’ai été rendre visite aux Marou, au Vietnam. Donc j’ai été sur les plantations, dans la chocolaterie. Ça, ça me permet d’évaluer aussi la qualité du travail des chocolatiers. Le packaging fait aussi partie des critères parce qu’on mange aussi avec les yeux. J’aime bien l’esthétique de ces chocolatiers qui font des beaux emballages.

Sébastien – Qu’est-ce que tu ressens comme émotion quand tu trouves un chocolatier que tu distribues ?

Alice – C’est beaucoup de bonheur. C’est excitant de découvrir. Par exemple ici je suis en train de sélectionner une tablette de chocolat blanc, parce que je n’en ai pas encore dans ma sélection et alors je compars, je fais des petits panels avec des dégustateurs dans mon entourage et c’est gai. On est dans le partage, dans l’échange. C’est beaucoup de liens en fait derrière ce travail.

Sébastien – Avec tout ça, quel est le plus grand rêve chocolat que tu aimerais réaliser ?

Alice – Le rêve chocolat ? Mon bonheur à moi ce serait vraiment de pouvoir rendre ces chocolats bean to bar accessibles en Belgique, que tout le monde puisse trouver son bonheur dans ces petits chocolatiers, de ne vraiment pas faire quelque chose d’exclusif mais justement accessible autant au niveau du prix, au niveau des goûts. Que tout le monde puisse apprécier ces chocolats et qu’on les trouve un peu partout en Belgique. C’est mon rêve.

Sébastien – Super ! Alors tu as ce super rêve que tu as envie que les chocolats soient diffusés partout et qu’est-ce que toi tu dirais quand tu vois une personne qui vient te voir : « Moi je ne sais pas quoi apprendre, je ne connais pas grand-chose. » Qu’est-ce que tu pourrais leur dire en termes de dégustation ? Quelles seraient les étapes ?

Alice – Alors moi je demande toujours ce que la personne aime parce que pour moi il n’y a pas un chocolat meilleur qu’un autre. C’est très subjectif la dégustation. Chacun a ses goûts et tout est bien. Au niveau des étapes, dans mes ateliers je donne une petite technique de dégustation mais c’est très comparable à ce qu’on fait dans le vin. C’est la technique de la rétro-olfaction. Donc là, il y a une sorte d’analyse sensorielle qui se fait dans la bouche au niveau des saveurs et des arômes. J’explique qu’il faut prendre le temps de faire fondre le chocolat, laisser fondre le beurre de cacao pour que tout ce qui est volatil puisse être perçu au niveau du nez, etc.

Sébastien – Qu’est-ce que tu dirais toi aux experts ?

Alice – Moi je dis qu’on est – bon les experts je n’aime pas trop ce mot-là, je trouve qu’il faut goûter. Il n’y a pas une formation, un cursus pour être dégustateur de chocolat. C’est chacun qui doit déguster chez soi. Moi je goûte tous les jours, je goûte, je goûte des chocolats et c’est comme ça qu’on se forme le palais, qu’on forme son goût et pour moi c’est ça la seule façon de devenir expert entre guillemets.

Sébastien – Qu’est-ce que tu pourrais dire à ceux qui nous regardent ? Le dernier mot que tu pourrais dire à ce qui nous regardent aujourd’hui ?

Alice – Qu’est-ce que je dirais ? La question qui tue !

Sébastien – Ce dont tu as envie !

Alice – Je dirais : « Soyez curieux, parce qu’il y a tellement à découvrir dans le monde du chocolat. Donc il faut essayer, il faut aller à la rencontre des chocolatiers ; leur poser mille questions, être curieux. »

Sébastien – Voilà, comme je dis : « Partagez, curiosité, allez-y ! Il y a énormément de chocolats qui existent, qui vont arriver, qui se font, des mélanges et tout. » Alors comme d’habitude, vous pourrez regarder toutes les vidéos sur notre site internet. Moi je vous retrouve. À très bientôt pour une prochaine vidéo. Bye, ciao !

Alice – Ciao !

Sébastien Rivière et Alice Voisin©ChocoClic.com

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