L’histoire du chocolat suisse
©ecco fotolia ChocoClic.com
L’année 1697 a marqué la découverte du chocolat par Heinrich Escher, maire de Zurich. Il l’introduisit en Suisse et en autorisa la consommation uniquement aux membres des confréries dirigeantes de la ville. 30 années plus tard, deux Italiens créèrent une usine de fabrication chocolatière et obtinrent rapidement un lourd échec en raison de la répulsion de la population locale à l’égard de ce produit de luxe. Toutefois, de nombreuses fabriques de chocolat firent leur apparition à Lausanne, Ticino, Blenio à partir de 1800. Et Charles-Amédée Kohler commercialisa définitivement une série de chocolats en 1830 et améliora inlassablement la qualité de ses produits. D’ailleurs, une de ses recettes, le chocolat aux noisettes a obtenu une place importante dans la consommation des européens. Puis de nouveaux ingrédients ont été ajoutés par Daniel Peter dans le but de créer d’autres variétés de chocolat pour concurrencer le monopole du chocolat noir. En 1875, le chocolat au lait vit le jour grâce à Peter et ses ingrédients spéciaux. Par ailleurs, Rudolphe Lindt commercialisa une autre variété en 1879 : le chocolat fondant, de texture veloutée et de goût très apprécié.
La consommation du chocolat en Suisse
Les Suisses sont les premiers consommateurs de produits chocolatiers dans le monde, à en croire le chiffre 11,6 kg par personne par an. Pour cause, le chocolat fait partie intégrante de l’habitude nutritionnelle des Suisses. En particulier, de nombreuses spécialités suisses sont commercialisées lors des festivals (tels que Sechseläuten de Zurich durant lequel de petites figurines chocolatées sont vendues), fêtes et foires.
La production chocolatière suisse
Environ 600 tonnes de chocolat sous diverses formes sont exportées annuellement de la Suisse. Avant la Première Guerre mondiale, la Suisse figure parmi les pays qui détiennent la plus grande part de marché mondial du chocolat (jusqu’à 170 tonnes exportées en 1914). Cependant, l’après guerre mondiale constitue une période durant laquelle le chocolat perdit sa place et vit son marché s’abaisser progressivement. De multiples efforts ont été déployés par les industriels afin de trouver de nouvelles variétés (des projets qui coûtent malheureusement très cher). Malgré tout, le chocolat demeure un emblème typique de la Suisse et continue de raviver et de satisfaire ses inconditionnels du pays.