© Crédit photo : MARINE NATIONALE / FONDATION BELEM
La naissance du BELEM
Le navire fut lancé le 16 juin 1896, soit six mois plus tard, et livré à son armateur le 30 juillet de la même année. C'est un navire tout acier, sans faux pont, d'un port en lourd de 675 tonnes pour un tirant d'eau, à pleine charge, de 4,57 mètres, soit plus d'un mètre que de nos jours.
Sa jauge brute est de 551 tonneaux et son pont est percé de quatre panneaux de cales de chargement. Il est coté au bureau Véritas et gréé en trois-mâts barque à perroquets pleins avec cacatois et doubles huniers. Il a un beaupré sans bout dehors. Cinq ancres sotn embarquées : deux d'une tonne et trois de 850, 355 et 150 kg.
Les règles permanentes de rentabilité liées aux navires de commerce, même à cette époque, font que ce petit navire, dit de la série des "Antillais", aux lignes élégantes, est armé par treize hommes dont deux officiers (un capitaine et un second), un maître d'équipage, un cuisinier, huit matelots et un mousse ou novice. Peu de monde certes pour manoeuvrer ces 1200 mètres carrés de toile mais, à cette époque, les hommes sont forts, habitués aux souffrances, étant formés très jeunes, et les officiers et maîtres sont d'une énergie surprenante.
De véritables chefs...
En route pour Belem au Brésil et la route du Rhum
La première destination du navire est Belem, au Brésil, d'où il tire son nom, sur le Rio Para.
A cette époque les marins disent d'ailleurs "aller au Para". Nom évoquateur aux sonorités chaudes. L'attérissage des voiliers au large du Rio Para, après une longue traversée souvent sans observation astronomique depuis de longs jours, devait se faire avec prudence car on est presque sur les récifs avant de pouvoir deviner la côte et identifier un amer !
Certes, des lignes de sonde très intéressantes permettent d'apprécier la distance de la terre, mais n'oublions pas que le sondeur de l'époque est la sonde à main ! Ensuite, la manoeuvre dans le courant du Rio Para n'était pas simple non plus ! Les bonnes traversées de Nantes vers le Para se faisaient au mieux en un mois, mais, bien entendu, aucune n'était identique, puisque le bâtiment ne pouvait compter que sur la force du vent pour assurer sa propulsion.
Les chargements à la descente vers le Brésil sont composés de marchandises diverses, produits manufacturés, etc. Le retour vers le port de Nantes se fait avec une pleine cargaison de fèves de cacao destinées au chocolatier parisien M. Menier.
Il fallait beaucop de courage aux marins de l'époque pour traverser l'Atlantique tout au long de l'année, quel que soit le temps.
Le Belem fait escale de temps à autre à Montevedio où il lui arrive de charger des animaux vivants tels que ces mules qui, lors d'un certain voyage, furent malmenées par le mauvais temps. Après la mort de six d'entre elles, un incendie sur le navire fit périr les 115 restantes.
D'autres fois, des moutons sont également chargés dans ce port pour d'autres traversées. Buenos Aires est également un port d'escale du navire sur cette côte d'Amérique du Sud. Cette époque est importante pour le Belem. C'est en effet pour assurer une activité commerciale que son armateur à décidé de le faire construire.
Le navire est né et a servi à ses débuts au transport par mer. Il fallait alors, comme de nos jours, transporter le plus grande quantité possible de marchandises le plus rapidement possible, avec un équipage réduit au minimum. Pas facile de réaliser ce compromis, d'autant plus qu'il fallait beaucoup de persévérance aux armateurs pour ramener de si petites cargaisons, 675 tonnes au plus à chaque fois.
Mais le Belem était un navire réussi. A partir de 1898, le Belem fait de fréquentes escales aux Antilles, à la Martinique en particulier, où l'éruption de la montagne Pelée, en 1902, faillit bien le détruire. Trinidad, la Barbade, Aruba, Cayenne font aussi partie du programme des ports fréquentés par ce navire.
Jusqu'en 1901, quatre capitaines se sont succédés et, en janvier 1901, Julien Chauvelon embarque. Il restera à son poste de capitaine treize ans, jusqu'à la fin de la carrière commerciale du navire.
Le mot de le Fondation BELEM
Navire de commerce, yacht de grande croisière, nvaire-école à Venise, le BELEM a connu un destin exceptionnel qui fait de lui le seul témoin d'un passé maritime prestigieux, celui des grands voiliers du XIXe siècle.
Sa beauté, l'élégance de ses lignes mais aussi le mécénat des Caisses d'Epargne l'ont sauvé d'une mort certaine. Aujourd'hui, sous l'égide de la Fondation BELEM, ce splendide bateau navigue pour le plus grand plaisir de milliers de stagiaires passionnés de la vie au large dans la tradition des marins long-courriers. Classé monument historique, le BELEM est un véritable musée vivant, lieu de découverte, d'apprentissage et de solidarité.
Le navire fut lancé le 16 juin 1896, soit six mois plus tard, et livré à son armateur le 30 juillet de la même année. C'est un navire tout acier, sans faux pont, d'un port en lourd de 675 tonnes pour un tirant d'eau, à pleine charge, de 4,57 mètres, soit plus d'un mètre que de nos jours.
Sa jauge brute est de 551 tonneaux et son pont est percé de quatre panneaux de cales de chargement. Il est coté au bureau Véritas et gréé en trois-mâts barque à perroquets pleins avec cacatois et doubles huniers. Il a un beaupré sans bout dehors. Cinq ancres sotn embarquées : deux d'une tonne et trois de 850, 355 et 150 kg.
Les règles permanentes de rentabilité liées aux navires de commerce, même à cette époque, font que ce petit navire, dit de la série des "Antillais", aux lignes élégantes, est armé par treize hommes dont deux officiers (un capitaine et un second), un maître d'équipage, un cuisinier, huit matelots et un mousse ou novice. Peu de monde certes pour manoeuvrer ces 1200 mètres carrés de toile mais, à cette époque, les hommes sont forts, habitués aux souffrances, étant formés très jeunes, et les officiers et maîtres sont d'une énergie surprenante.
De véritables chefs...
En route pour Belem au Brésil et la route du Rhum
La première destination du navire est Belem, au Brésil, d'où il tire son nom, sur le Rio Para.
A cette époque les marins disent d'ailleurs "aller au Para". Nom évoquateur aux sonorités chaudes. L'attérissage des voiliers au large du Rio Para, après une longue traversée souvent sans observation astronomique depuis de longs jours, devait se faire avec prudence car on est presque sur les récifs avant de pouvoir deviner la côte et identifier un amer !
Certes, des lignes de sonde très intéressantes permettent d'apprécier la distance de la terre, mais n'oublions pas que le sondeur de l'époque est la sonde à main ! Ensuite, la manoeuvre dans le courant du Rio Para n'était pas simple non plus ! Les bonnes traversées de Nantes vers le Para se faisaient au mieux en un mois, mais, bien entendu, aucune n'était identique, puisque le bâtiment ne pouvait compter que sur la force du vent pour assurer sa propulsion.
Les chargements à la descente vers le Brésil sont composés de marchandises diverses, produits manufacturés, etc. Le retour vers le port de Nantes se fait avec une pleine cargaison de fèves de cacao destinées au chocolatier parisien M. Menier.
Il fallait beaucop de courage aux marins de l'époque pour traverser l'Atlantique tout au long de l'année, quel que soit le temps.
Le Belem fait escale de temps à autre à Montevedio où il lui arrive de charger des animaux vivants tels que ces mules qui, lors d'un certain voyage, furent malmenées par le mauvais temps. Après la mort de six d'entre elles, un incendie sur le navire fit périr les 115 restantes.
D'autres fois, des moutons sont également chargés dans ce port pour d'autres traversées. Buenos Aires est également un port d'escale du navire sur cette côte d'Amérique du Sud. Cette époque est importante pour le Belem. C'est en effet pour assurer une activité commerciale que son armateur à décidé de le faire construire.
Le navire est né et a servi à ses débuts au transport par mer. Il fallait alors, comme de nos jours, transporter le plus grande quantité possible de marchandises le plus rapidement possible, avec un équipage réduit au minimum. Pas facile de réaliser ce compromis, d'autant plus qu'il fallait beaucoup de persévérance aux armateurs pour ramener de si petites cargaisons, 675 tonnes au plus à chaque fois.
Mais le Belem était un navire réussi. A partir de 1898, le Belem fait de fréquentes escales aux Antilles, à la Martinique en particulier, où l'éruption de la montagne Pelée, en 1902, faillit bien le détruire. Trinidad, la Barbade, Aruba, Cayenne font aussi partie du programme des ports fréquentés par ce navire.
Jusqu'en 1901, quatre capitaines se sont succédés et, en janvier 1901, Julien Chauvelon embarque. Il restera à son poste de capitaine treize ans, jusqu'à la fin de la carrière commerciale du navire.
Le mot de le Fondation BELEM
Navire de commerce, yacht de grande croisière, nvaire-école à Venise, le BELEM a connu un destin exceptionnel qui fait de lui le seul témoin d'un passé maritime prestigieux, celui des grands voiliers du XIXe siècle.
Sa beauté, l'élégance de ses lignes mais aussi le mécénat des Caisses d'Epargne l'ont sauvé d'une mort certaine. Aujourd'hui, sous l'égide de la Fondation BELEM, ce splendide bateau navigue pour le plus grand plaisir de milliers de stagiaires passionnés de la vie au large dans la tradition des marins long-courriers. Classé monument historique, le BELEM est un véritable musée vivant, lieu de découverte, d'apprentissage et de solidarité.