Le goût Bernachon : l’un des derniers bastions du beans-to-bar à l’ancienne

Au cœur du chocolat Bernachon se trouve l’histoire de toute une vie vouée à l’excellence et l’authenticité de l’artisanal. 63 ans de travail assidu qui a commencé pour Maurice Bernachon dès l’âge 12 ans à travers des apprentissages successifs dans les maisons Debauge, Coillard puis Durand où il installa ses quartiers en 1952 après avoir repris l’affaire à son employeur. Dès le départ, l’artisan décide de se lancer à contresens de l’industrialisation naissante de l’époque, en s’équipant pour fabriquer son propre chocolat de la fève à la tablette.

Fidèle jusqu’au bout… Puriste obstiné, Maurice Bernachon restera l’un des rares chocolatiers à fabriquer son propre chocolat de couverture, se refusant à l’uniformisation du goût mais aussi à la tendance aux « extravagances » : « J’en ai vu aux épinards ! Le chocolat, c’est tout simple. Si vous avez des fèves de bonne provenance, il se suffit à lui-même ». Se refusant également à toute utilisation de produits chimiques, il se voit mal en franchiseur malgré de nombreuses propositions venant des 4 coins du globe. Une intransigeance qui vaut pourtant à la maison une notoriété mondiale avec près de 50 tonnes de chocolat écoulé chaque année.

Le goût Bernachon, c’est tout simplement celui créé par le fondateur de la maison il y a plus d’un demi-siècle – dont le tour de main a été fidèlement reproduit par ses fils et petit-fils, Jean Jacques et Philippe. C’est un assemblage de fèves provenant d’Amérique Latine et de Trinité – torréfiées, concassées et conchées avec les mêmes machines. C’est des ganaches faites avec de la crème d’Isigny et du beurre d’Echiré. C’est des tablettes, des palets d’or faits mains et une soixantaine de bonbons, sans oublier l’icône de la maison, le gâteau Président…