Sébastien – C’est quoi la philosophie d’Erithaj ?
Bonjour ici Sébastien du site internet Chococlic.com. Aujourd’hui je suis avec Arnaud d’Erithaj. Bonjour Arnaud.
Arnaud erithaj – Bonjour Sébastien.
Sébastien – Ce que j’aimerais que tu me dises c’est Erithaj, alors ça veut tout dire, mais est-ce que tu peux m’expliquer la naissance ou en tout cas le suivi de cette belle marque que tu as créée ?
Arnaud erithaj – Alors il faut remonter à l’époque de papa lorsqu’il avait créé Vietcacao qui était une association à but non lucratif pour aider des jeunes handicapés avec le développement du cacao au Vietnam. Donc moi je l’ai un peu accompagné dans ce projet sans trop m’y intéresser et petit à petit les choses ont fait que je me suis dit que ce serait dommage que personne ne reprenne le flambeau et en cherchant je me suis dit : « Je ne vais pas m’appeler Stengel, avec la tête que j’ai ça fait bizarre, en plus au Japon Stengel c’est un groupe de métallurgie ». Enfin ça fait très dur et je me suis dit : « Qu’est-ce que je pourrais trouver ? » Et je me suis dit : « Et bien Erithaj. » Au début je me suis dit Erithaj avec le H devant ça fait un peu déjà vu, ou un peu cucul. Et je me suis dit : « J’ai une mixité culturelle pourquoi pas mélanger les mots. J’ai un héritage paternel, l’héritage familial et culturel de ma maman aussi qui est vietnamienne donc c’est comme ça qu’est venue l’idée d’Erithaj ; l’héritage tout simplement ».
Sébastien – Mais Erithaj c’est quoi ? Les chocolats viennent d’où ? C’est quoi la philosophie d’Erithaj ?
Arnaud erithaj – Alors les chocolats, du moins le cacao qu’on utilise, puisqu’on a notre station de fermentation qui est au Vietnam, on est uniquement sur la province du delta du Mékong donc la province de Ben chen, donc le cacao vient uniquement de cette région. La philosophie c’est qu’on achète les cabosses donc on a une main dans la fermentation et à partir de là on peut travailler sur les différentes récoltes, les différents procédés de fermentation ce qui n’est pas une chose permise forcément à tout le monde parce qu’il faut se rendre sur place et avoir le contact direct avec les planteurs. Et aujourd’hui c’est de proposer une gamme de tablettes uniquement sur une seule origine où on a fait effectivement des torréfactions différentes, des fermentations différentes avec aussi des millésimes de cacao – bon ça, ça viendra un peu plus tard avec le projet de boutique qui est en cours. Donc voilà, c’est aller vraiment sur des choses très pointues.
Sébastien – Et toi là justement, quand les personnes viennent te voir pour déguster du chocolat, qu’est-ce que tu leur dis et quel est le parcours que tu leur donnes ?
Arnaud erithaj – Alors en général quand ils arrivent ils sont toujours surpris « chocolat vietnamien ?! », oui il y a du cacao au Vietnam et en général on commence toujours par une chose qu’ils connaissent souvent, c’est un pourcentage à 70%. Donc on leur fait goûter, on leur présente grossièrement le profil aromatique. Pour nos fèves on est sur quelque chose qui est beaucoup porté sur l’acidité, l’agrume, des notes de fruits rouges et selon les récoltes des notes un peu épicées. Donc déjà ça crée un dialogue parce que les gens quand ils goûtent un chocolat qui a un goût de fruit ou très prononcé ça les surprend et ensuite ils sont toujours surpris « Mais comment vous en êtes arrivés là ? Vous avez fait quoi ? » Effectivement je suis arrivé là un peu comme ça par hasard parce que j’ai fait une formation en commerce international. Je suis parti en Chine faire une licence de mandarin pendant quatre ans – ça n’a rien à voir avec ni le Vietnam ni le chocolat – et puis quand je suis rentré, papa avait fait ça alors je me suis dit : « Je vais l’aider. » Et petit à petit je me suis intéressé, je me suis dit : « Bon, je vais aller travailler dans une chocolaterie pour voir si ça me plaît. » Et j’ai bossé cinq mois chez un chocolatier qui est un ami aujourd’hui et là cette année j’ai passé mon CAP pour le fun si on peut dire, pour avoir un papier, en candidat libre et si un jour il y a la législation au moins je suis tranquille en France.
Sébastien – Super ! Et toi, ton plus grand rêve chocolaté aujourd’hui ce serait quoi ?
Arnaud erithaj – Mon plus grand rêve chocolaté, et bien c’est déjà de pouvoir ouvrir une boutique et d’être constamment en contact avec le consommateur. Parce que ce qui est un peu dommage aujourd’hui, effectivement oui les chocolatiers sont des gens qui n’ont pas beaucoup de temps parce qu’on est toujours au labo et là avec la boutique j’aimerais pouvoir expliquer aux gens pourquoi sur cette récolte on a ce goût qui est prononcé et pourquoi sur cette nouvelle production c’est complètement différent. Effectivement c’est un long travail parce qu’on doit donner beaucoup humainement et de son temps, mais ça fait partie je pense de l’éducation également du consommateur et qu’il comprenne surtout le travail qui est fait derrière, tous ces voyages, toutes ces prises de tête que ce soit avec les planteurs, avec les différences climatiques. Ça a besoin d’être valorisé et la meilleure personne qui peut valoriser c’est la personne qui est derrière ce projet, ce produit.
Sébastien – Super ! Donc là tu me disais à l’instant, nouveau projet. C’est ce que j’allais te poser comme question, ce que tu as sous les cartons. Donc une boutique à Strasbourg, c’est ça ?
Arnaud erithaj – À Strasbourg.
Sébastien – Alors c’est pour quand ?
Arnaud erithaj – Alors c’est prévu pour février 2017, donc l’année prochaine. Ce sera une petite boutique dans une rue intimiste dans le quartier un peu historique de Strasbourg, pas loin du marché de Noël d’ailleurs où on prendra le temps et beaucoup de plaisir à accueillir les gens comme chez un vigneron, comme on est dans une région quand même assez viticole et on fera déguster avant que les gens ne veuillent acheter quoi que ce soit. Déjà qu’ils comprennent le produit, qu’ils ne le découvrent pas à la maison.
Sébastien – Super ! Écoute, est-ce que tu aurais un dernier mot à dire à nos internautes aujourd’hui ?
Arnaud erithaj – Alors soyez ouverts, goûtez à tous les chocolats, même ceux qui sont moins bons, ceux qui sont bons, ceux qui sont très bons et faites-vous votre propre opinion mais il faut aller et poser beaucoup de questions et surtout l’ouverture d’esprit et goûtez plein de choses différentes et pas forcément que dans le chocolat.
Sébastien – Merci Arnaud, merci à lui. Merci pour cet échange. Je vous retrouve moi dans une prochaine vidéo, toujours aussi chocolatée. Je vous dis : « À très bientôt ! Bye ! »
Bonjour ici Sébastien du site internet Chococlic.com. Aujourd’hui je suis avec Arnaud d’Erithaj. Bonjour Arnaud.
Arnaud erithaj – Bonjour Sébastien.
Sébastien – Ce que j’aimerais que tu me dises c’est Erithaj, alors ça veut tout dire, mais est-ce que tu peux m’expliquer la naissance ou en tout cas le suivi de cette belle marque que tu as créée ?
Arnaud erithaj – Alors il faut remonter à l’époque de papa lorsqu’il avait créé Vietcacao qui était une association à but non lucratif pour aider des jeunes handicapés avec le développement du cacao au Vietnam. Donc moi je l’ai un peu accompagné dans ce projet sans trop m’y intéresser et petit à petit les choses ont fait que je me suis dit que ce serait dommage que personne ne reprenne le flambeau et en cherchant je me suis dit : « Je ne vais pas m’appeler Stengel, avec la tête que j’ai ça fait bizarre, en plus au Japon Stengel c’est un groupe de métallurgie ». Enfin ça fait très dur et je me suis dit : « Qu’est-ce que je pourrais trouver ? » Et je me suis dit : « Et bien Erithaj. » Au début je me suis dit Erithaj avec le H devant ça fait un peu déjà vu, ou un peu cucul. Et je me suis dit : « J’ai une mixité culturelle pourquoi pas mélanger les mots. J’ai un héritage paternel, l’héritage familial et culturel de ma maman aussi qui est vietnamienne donc c’est comme ça qu’est venue l’idée d’Erithaj ; l’héritage tout simplement ».
Sébastien – Mais Erithaj c’est quoi ? Les chocolats viennent d’où ? C’est quoi la philosophie d’Erithaj ?
Arnaud erithaj – Alors les chocolats, du moins le cacao qu’on utilise, puisqu’on a notre station de fermentation qui est au Vietnam, on est uniquement sur la province du delta du Mékong donc la province de Ben chen, donc le cacao vient uniquement de cette région. La philosophie c’est qu’on achète les cabosses donc on a une main dans la fermentation et à partir de là on peut travailler sur les différentes récoltes, les différents procédés de fermentation ce qui n’est pas une chose permise forcément à tout le monde parce qu’il faut se rendre sur place et avoir le contact direct avec les planteurs. Et aujourd’hui c’est de proposer une gamme de tablettes uniquement sur une seule origine où on a fait effectivement des torréfactions différentes, des fermentations différentes avec aussi des millésimes de cacao – bon ça, ça viendra un peu plus tard avec le projet de boutique qui est en cours. Donc voilà, c’est aller vraiment sur des choses très pointues.
Sébastien – Et toi là justement, quand les personnes viennent te voir pour déguster du chocolat, qu’est-ce que tu leur dis et quel est le parcours que tu leur donnes ?
Arnaud erithaj – Alors en général quand ils arrivent ils sont toujours surpris « chocolat vietnamien ?! », oui il y a du cacao au Vietnam et en général on commence toujours par une chose qu’ils connaissent souvent, c’est un pourcentage à 70%. Donc on leur fait goûter, on leur présente grossièrement le profil aromatique. Pour nos fèves on est sur quelque chose qui est beaucoup porté sur l’acidité, l’agrume, des notes de fruits rouges et selon les récoltes des notes un peu épicées. Donc déjà ça crée un dialogue parce que les gens quand ils goûtent un chocolat qui a un goût de fruit ou très prononcé ça les surprend et ensuite ils sont toujours surpris « Mais comment vous en êtes arrivés là ? Vous avez fait quoi ? » Effectivement je suis arrivé là un peu comme ça par hasard parce que j’ai fait une formation en commerce international. Je suis parti en Chine faire une licence de mandarin pendant quatre ans – ça n’a rien à voir avec ni le Vietnam ni le chocolat – et puis quand je suis rentré, papa avait fait ça alors je me suis dit : « Je vais l’aider. » Et petit à petit je me suis intéressé, je me suis dit : « Bon, je vais aller travailler dans une chocolaterie pour voir si ça me plaît. » Et j’ai bossé cinq mois chez un chocolatier qui est un ami aujourd’hui et là cette année j’ai passé mon CAP pour le fun si on peut dire, pour avoir un papier, en candidat libre et si un jour il y a la législation au moins je suis tranquille en France.
Sébastien – Super ! Et toi, ton plus grand rêve chocolaté aujourd’hui ce serait quoi ?
Arnaud erithaj – Mon plus grand rêve chocolaté, et bien c’est déjà de pouvoir ouvrir une boutique et d’être constamment en contact avec le consommateur. Parce que ce qui est un peu dommage aujourd’hui, effectivement oui les chocolatiers sont des gens qui n’ont pas beaucoup de temps parce qu’on est toujours au labo et là avec la boutique j’aimerais pouvoir expliquer aux gens pourquoi sur cette récolte on a ce goût qui est prononcé et pourquoi sur cette nouvelle production c’est complètement différent. Effectivement c’est un long travail parce qu’on doit donner beaucoup humainement et de son temps, mais ça fait partie je pense de l’éducation également du consommateur et qu’il comprenne surtout le travail qui est fait derrière, tous ces voyages, toutes ces prises de tête que ce soit avec les planteurs, avec les différences climatiques. Ça a besoin d’être valorisé et la meilleure personne qui peut valoriser c’est la personne qui est derrière ce projet, ce produit.
Sébastien – Super ! Donc là tu me disais à l’instant, nouveau projet. C’est ce que j’allais te poser comme question, ce que tu as sous les cartons. Donc une boutique à Strasbourg, c’est ça ?
Arnaud erithaj – À Strasbourg.
Sébastien – Alors c’est pour quand ?
Arnaud erithaj – Alors c’est prévu pour février 2017, donc l’année prochaine. Ce sera une petite boutique dans une rue intimiste dans le quartier un peu historique de Strasbourg, pas loin du marché de Noël d’ailleurs où on prendra le temps et beaucoup de plaisir à accueillir les gens comme chez un vigneron, comme on est dans une région quand même assez viticole et on fera déguster avant que les gens ne veuillent acheter quoi que ce soit. Déjà qu’ils comprennent le produit, qu’ils ne le découvrent pas à la maison.
Sébastien – Super ! Écoute, est-ce que tu aurais un dernier mot à dire à nos internautes aujourd’hui ?
Arnaud erithaj – Alors soyez ouverts, goûtez à tous les chocolats, même ceux qui sont moins bons, ceux qui sont bons, ceux qui sont très bons et faites-vous votre propre opinion mais il faut aller et poser beaucoup de questions et surtout l’ouverture d’esprit et goûtez plein de choses différentes et pas forcément que dans le chocolat.
Sébastien – Merci Arnaud, merci à lui. Merci pour cet échange. Je vous retrouve moi dans une prochaine vidéo, toujours aussi chocolatée. Je vous dis : « À très bientôt ! Bye ! »
Sébastien Rivière et Arnaud Stengel©ChocoClic.com