Sébastien – Oui, le métier de chocolatier a évolué. Il évolue sans cesse. Comment toi tu perçois cette évolution ?
Jean Charles – Justement, à l’heure actuelle, les gens ont besoin d’être rassurés sur les matières premières qu’ils achètent et je le vois de plus en plus sur une traçabilité du produit que l’on fabrique ; c’est-à-dire qu’à l’heure actuelle quand ils achètent une tablette, c’est marqué 70% ou alors parfois on leur dit ça vient du Ghana, etc. mais ils ne savent pas l’origine de la fève, ils ne savent pas comment ça a été travaillé et je pense que si on expliquait tout ça, les gens seraient beaucoup plus sensibles au produit qu’ils achètent. Donc il y a beaucoup de similitudes avec le vin, suivant le terroir, suivant l’essence, la variété de cacao qu’on va utiliser, on va avoir un développement d’arômes qui vont être différents. Donc c’est expliquer tout ça à la clientèle et ça, ça se travaille. Je pense que dans les dix à quinze ans à venir c’est le grand travail du chocolatier qui nous attend.
Sébastien – D’accord. Et qu’est-ce que tu pourrais dire aux internautes qui se posent des questions au niveau du chocolat ?
Jean Charles – Les choses bougent en ce moment. Oui je pense que
Sébastien – Parce que c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses et qu’ils voudraient être peut-être éclaircis, parce que c’est vrai qu’on emploie de la lécithine, après il y a différentes couvertures, etc. Les gens sont un peu perdus aujourd’hui, enfin pour certains, ceux qui commencent à y regarder.
Jean Charles – Dans la clientèle, il y a les gourmands du produit. Quand tu dis chocolat, là les papilles s’excitent toutes seules et donc il y a les gens qui sont des – moi j’ai des clients, tu leur mets une tablette sur la table, cinq minutes après il n’y a plus rien. Ils ne savent pas se freiner. Et puis tu as le connaisseur qui veut voyager dans sa tête en consommant du chocolat et là celui-là, on a besoin de lui donner beaucoup plus d’informations. L’information, il faut que nous-mêmes soyons en mesure de leur donner – il ne faut pas raconter des histoires – quand on donne une information il faut qu’elle soit justifiée et il faut qu’elle soit vérifiée. Rien de mieux, pour le chocolatier. Tu vois, l’idée c’est de ne plus acheter, enfin, d’avoir une relation avec des gens qui vendraient des fèves qui nous diraient : « Je vous achète 500 kilos de fèves à cet endroit-là, vous les transformez ». Et puis nous, on pourrait dire au client : « La couverture que vous goûtez, elle a été faite avec … C’est une couverture de 70% de cacao, faite avec une exploitation qui est à tel endroit. On y a rajouté du sucre, sucre de canne ou sucre de betterave et vanille ou pas. Lécithine, alors là, la lécithine il faut expliquer pourquoi on met de la lécithine. À partir de là, je veux dire le consommateur est informé de A à Z sur la démarche qu’on a.
Sébastien – Super Jean-Charles. Dis-moi, un dernier mot à dire à nos internautes ? Qu’est-ce que tu voudrais leur faire passer comme message ?
Jean Charles – Gardez votre gourmandise. Soyez plus curieux parce que le monde du chocolat est un monde immense. Il faut savoir que le chocolat c’est une ceinture. C’est la ceinture qui entoure la Terre et il y a plein de pays qui en font et on peut voyager rien qu’en consommant un petit carré de chocolat.
Sébastien – Ça c’est vrai. Je confirme.
Jean Charles – Donc ce sont des voyages qui ne coûtent pas chers.
Sébastien – En prenant la tablette c’est sûr.
Jean Charles – Et puis c’est surtout un plaisir immédiat. Se faire plaisir dans l’instant, je connais peu de matières qui permettent ça. Et le chocolat est la matière là. On est des vendeurs de plaisir nous. Donc il faut qu’on reste vendeurs de plaisir.
Jean Charles – Justement, à l’heure actuelle, les gens ont besoin d’être rassurés sur les matières premières qu’ils achètent et je le vois de plus en plus sur une traçabilité du produit que l’on fabrique ; c’est-à-dire qu’à l’heure actuelle quand ils achètent une tablette, c’est marqué 70% ou alors parfois on leur dit ça vient du Ghana, etc. mais ils ne savent pas l’origine de la fève, ils ne savent pas comment ça a été travaillé et je pense que si on expliquait tout ça, les gens seraient beaucoup plus sensibles au produit qu’ils achètent. Donc il y a beaucoup de similitudes avec le vin, suivant le terroir, suivant l’essence, la variété de cacao qu’on va utiliser, on va avoir un développement d’arômes qui vont être différents. Donc c’est expliquer tout ça à la clientèle et ça, ça se travaille. Je pense que dans les dix à quinze ans à venir c’est le grand travail du chocolatier qui nous attend.
Sébastien – D’accord. Et qu’est-ce que tu pourrais dire aux internautes qui se posent des questions au niveau du chocolat ?
Jean Charles – Les choses bougent en ce moment. Oui je pense que
Sébastien – Parce que c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses et qu’ils voudraient être peut-être éclaircis, parce que c’est vrai qu’on emploie de la lécithine, après il y a différentes couvertures, etc. Les gens sont un peu perdus aujourd’hui, enfin pour certains, ceux qui commencent à y regarder.
Jean Charles – Dans la clientèle, il y a les gourmands du produit. Quand tu dis chocolat, là les papilles s’excitent toutes seules et donc il y a les gens qui sont des – moi j’ai des clients, tu leur mets une tablette sur la table, cinq minutes après il n’y a plus rien. Ils ne savent pas se freiner. Et puis tu as le connaisseur qui veut voyager dans sa tête en consommant du chocolat et là celui-là, on a besoin de lui donner beaucoup plus d’informations. L’information, il faut que nous-mêmes soyons en mesure de leur donner – il ne faut pas raconter des histoires – quand on donne une information il faut qu’elle soit justifiée et il faut qu’elle soit vérifiée. Rien de mieux, pour le chocolatier. Tu vois, l’idée c’est de ne plus acheter, enfin, d’avoir une relation avec des gens qui vendraient des fèves qui nous diraient : « Je vous achète 500 kilos de fèves à cet endroit-là, vous les transformez ». Et puis nous, on pourrait dire au client : « La couverture que vous goûtez, elle a été faite avec … C’est une couverture de 70% de cacao, faite avec une exploitation qui est à tel endroit. On y a rajouté du sucre, sucre de canne ou sucre de betterave et vanille ou pas. Lécithine, alors là, la lécithine il faut expliquer pourquoi on met de la lécithine. À partir de là, je veux dire le consommateur est informé de A à Z sur la démarche qu’on a.
Sébastien – Super Jean-Charles. Dis-moi, un dernier mot à dire à nos internautes ? Qu’est-ce que tu voudrais leur faire passer comme message ?
Jean Charles – Gardez votre gourmandise. Soyez plus curieux parce que le monde du chocolat est un monde immense. Il faut savoir que le chocolat c’est une ceinture. C’est la ceinture qui entoure la Terre et il y a plein de pays qui en font et on peut voyager rien qu’en consommant un petit carré de chocolat.
Sébastien – Ça c’est vrai. Je confirme.
Jean Charles – Donc ce sont des voyages qui ne coûtent pas chers.
Sébastien – En prenant la tablette c’est sûr.
Jean Charles – Et puis c’est surtout un plaisir immédiat. Se faire plaisir dans l’instant, je connais peu de matières qui permettent ça. Et le chocolat est la matière là. On est des vendeurs de plaisir nous. Donc il faut qu’on reste vendeurs de plaisir.