Le chocolat, d’où il vient ?
Cabosses, Fèves et chocolat©
Savez-vous ce que le mot « Chocolat » signifie ? Il provient du nahuatl (une langue déjà parlée autrefois par les Aztèques) « xocolatl » ou « chocolatl » ; et il veut dire « Eau amère, eau acide ».
Comme le témoignent les résidus trouvés dans leurs poteries, les premiers à en boire furent probablement les Olmèques (1500 à 400 avant Jésus-Christ), une civilisation de l’Ancien Mexique.
Déjà, à cette époque-là, les Olmèques broyèrent les fèves de cacao, les mélangeaient avec de l’eau, les agrémentaient de piments, d’herbes, d’épices, de miel, etc. On peut donc affirmer que cet aliment vient du Mexique.
Au fil du temps, la culture du cacao s’est étendue à la civilisation maya (600 avant Jésus-Christ) et aztèque (1400 avant Jésus-Christ). Ces deux civilisations s’en servaient de bien différentes façons :
Le cacao était utilisé dans les rituels religieux destinés à l’adoration du dieu aztèque Quetzalcóatl qui porta le cacaoyer aux hommes, et de Chak Ek Chuah, le saint patron maya du cacao,
Sa fève servait de monnaie,
Et seuls les nobles et les soldats en guerre avaient l’autorisation de boire la boisson qui en était issue, autrement dit le chocolat.
Les Olmèques, les Mayas, et les Aztèques furent donc probablement les seuls à bénéficier à ces époques-là des bienfaits de cet aliment-miracle. Il faudra attendre 1502 pour qu’un explorateur célèbre en découvre les fèves lors d’une escale sur l’île de Guanaja, mais les confonde avec des crottes de chèvre. Son nom : Christophe Colomb.
Ce n’est que 26 ans plus tard que cet aliment-miracle fit son entrée en Europe
Comme le témoignent les résidus trouvés dans leurs poteries, les premiers à en boire furent probablement les Olmèques (1500 à 400 avant Jésus-Christ), une civilisation de l’Ancien Mexique.
Déjà, à cette époque-là, les Olmèques broyèrent les fèves de cacao, les mélangeaient avec de l’eau, les agrémentaient de piments, d’herbes, d’épices, de miel, etc. On peut donc affirmer que cet aliment vient du Mexique.
Au fil du temps, la culture du cacao s’est étendue à la civilisation maya (600 avant Jésus-Christ) et aztèque (1400 avant Jésus-Christ). Ces deux civilisations s’en servaient de bien différentes façons :
Le cacao était utilisé dans les rituels religieux destinés à l’adoration du dieu aztèque Quetzalcóatl qui porta le cacaoyer aux hommes, et de Chak Ek Chuah, le saint patron maya du cacao,
Sa fève servait de monnaie,
Et seuls les nobles et les soldats en guerre avaient l’autorisation de boire la boisson qui en était issue, autrement dit le chocolat.
Les Olmèques, les Mayas, et les Aztèques furent donc probablement les seuls à bénéficier à ces époques-là des bienfaits de cet aliment-miracle. Il faudra attendre 1502 pour qu’un explorateur célèbre en découvre les fèves lors d’une escale sur l’île de Guanaja, mais les confonde avec des crottes de chèvre. Son nom : Christophe Colomb.
Ce n’est que 26 ans plus tard que cet aliment-miracle fit son entrée en Europe
L’arrivée du chocolat en Europe et son industrialisation
En 1519, le conquistador espagnol Hernan Cortés se vit offrir cette boisson précieuse des mains de l’empereur aztèque Moctezuma II. Il en but, et l’appréciant, décida d’en ramener les fèves (et la recette) en 1528 à la Cour de Charles Quint, roi d’Espagne et donc son roi.
Ce dernier apprécia à son tour le breuvage qui en fut tiré, il l’aima ; et ce fut à cette époque-là qu’on commença à raffoler de « l’eau amère, l’eau acide » en Espagne. On la consommait après y avoir ajouté tout ce qu’on voulait : du sucre, du miel, du poivre, de la vanille, du musc, etc. Les médecins le prescrivaient comme remède ; et on en consommait même dans les églises.
Après avoir conquis la civilisation et les terres aztèques, les Espagnols décidèrent alors d’intensifier la culture du cacao et d’en faire le commerce extrêmement lucratif. Mais ils en gardaient jalousement le secret.
Il faudra attendre 1606 pour que le chocolat commence par conquérir progressivement le reste de l’Europe. Par exemple, c’est cette année-là que le florentin Antonio Carletti l’introduit en Italie après en avoir appris les secrets de fabrication lors d’un séjour aux Indes Orientales.
En 1609, le chocolat commença par arriver en France, notamment grâce aux juifs chassés d’Espagne par l’inquisition. Ils s’installèrent dans le sud-ouest de la France (région de Bayonne) et popularisèrent ce précieux aliment ; ce qui permit aux familles même modestes de posséder leurs propres chocolatière et de boire de cette boisson.
Mais c’est en 1615 que cette dernière entra à la cour royale de France, et ce grâce au mariage entre le roi Louis XIII et Anne d’Autriche l’infante d’Espagne. Cette dernière n’avait accepté ce mariage qu’à la condition que l’on la laisse amener avec elle son aliment favori ainsi ceux qui le préparaient pour elle.
Pourtant, il faudra attendre l’accession de Louis XIV et de son épouse Marie-Thérèse d’Autriche au trône pour que le chocolat se fasse une place de choix dans la cour du Château de Versailles. La reine en buvait régulièrement pour ses vertus énergétiques, et aphrodisiaques. Quant au roi, il fut considéré comme le souverain le plus amoureux de ce breuvage. Il lui arrivait même d’en préparer lui-même dans les cuisines de ses petits appartements.
Le 28 mai 1659, c’est ce même roi qui accorda à David Challiou (officier de la reine) le privilège exclusif de fabriquer et de vendre une certaine composition de cette boisson. Sa boutique était située à rue de l’arbre sec à Paris.
Comme vous l’avez compris, en France, à cette époque-là, cette boisson n’était réservée qu’aux personnes de sang royales, aux riches, aux puissants, aux religieux, et aux médecins. La seule exception, c’était la région de Bayonne, et ce grâce aux juifs chassés d’Espagne.
À la cour du roi, sous la houlette de Madame de Maintenon, cette boisson devient la dernière à la mode au niveau des aristocrates. Il était servi dans des chocolatières, sorte de hautes tasses à couvercle percé d’un trou qui permettait d’y introduire un moussoir. Ce dernier servait à mousser davantage le précieux breuvage en le fouettant.
Cette boisson conquit tellement la cour royale qu’il était bien vu d’offrir des chocolatières et que le poste de « Chocolatier du roi » était l’un des plus prisés.
Les Anglais, eux, ne découvrirent le précieux breuvage qu’en 1655 lors de la conquête de la Jamaïque ; et c’est un Français qui ouvrit en 1657 à Londres la première boutique. Elle fut appelée la « Chocolate House ».
Le précieux breuvage continua à s’étendre à travers l’Europe, puis arriva en Amérique en 1755. Sa production se développa alors dans divers pays (Brésil, Jamaïque, etc) et sur le continent africain (Côte d’Ivoire, Ghana, etc).
Mais le précieux breuvage ne s’était pas démocratisé pour autant. Il restait la boisson de l’élite aristocratique et bourgeoise.
Les choses changèrent à partir de 1778 : tout d’abord, il y eut l’invention de la machine hydraulique dont la force permettait de moudre une quantité importante de cacao. Ensuite, en 1881, l’ingénieur Poncelet inventa le mélangeur de pâte à caco.
Ces différentes machines ainsi que l’avènement de l’ère industrielle offrirent l’opportunité d’un début d’industrialisation du chocolat ; ce qui eut comme conséquences heureuses d’en faire baisser le coût, d’en augmenter le rendement, et de le rendre accessible à toutes les catégories sociales. Il devint alors l’aliment-plaisir consommé un peu partout dans le monde et commença à générer des revenus colossaux.
À compter de cet instant-là, le développement de l’industrie ne fit que s’accélérer. Par exemple :
En 1776, le Français Doret invente la machine à broyer mécaniquement le cacao
En 1814, le Français Jules Pares fonde la première fabrique de France dans les Pyrénées-Orientales (origine du groupe CEMOI),
En 1815, le Hollandais Coenraad Johannes Van Houten ouvre une première usine,
En 1821, l’Anglais Cadbury produit le premier chocolat noir à croquer. Afin de répondre aux besoins de l’industrie, les cacaoyers sont introduits en Afrique et les premières plantations sont installées,
En 1824, le Suisse Suchard ouvre sa première usine,
En 1828, le Suisse Kohler ouvre sa première usine. Toujours durant cette année-là, le Hollandais Coenraad Johannes Van Houten dépose un brevet pour le chocolat en poudre. Il est alors le premier à inventer le procédé qui permet de séparer le tourteau (cacao maigre) du beurre de cacao,
En 1830, Kohler invente le chocolat aux noisettes,
En 1847, la société anglaise Fry commercialise celui en tablette,
En 1848, Victor-Auguste Poulain ouvre une chocolaterie-confiserie industrielle à Blois,
En 1856, Jacques Klaus ouvre sa première fabrique au Locle en Suisse,
En 1862, la chocolaterie Rowntree ouvre ses portes en Angleterre,
En 1868, c’est le tour de la chocolaterie Tobler en Suisse,
En 1870, Emile Menier ouvre une usine moderne de production de chocolat à Noisel en Seine-et-Marne. Cette usine, aujourd’hui classée monument historique, a permis de réduire le coût de cet aliment-plaisir en France.
En 1875, Daniel Peter invente le chocolat au lait dans sa fabrique de Vevey,
En 1879, Rodolphe Lindt mit au point le conchage, un procédé qui permet :
- D’homogénéiser la pâte de cacao,
- D’améliorer sa finesse ainsi que son arôme,
- De conférer à l’aliment-plaisir son caractère onctueux, son fondant, sa casse, ainsi que son velouté.
C’est également cette année-là qu’il ouvre sa première chocolaterie en Suisse.
À partir de 1880, l’industrie belge se développe avec l’apparition d’une première chocolaterie : Côte d’Or.
Au début des années 1920, Franck Mars lance sa barre Milky Way ; et les Hollandais Kwatta et Nuts lancent respectivement leurs barres de 30 grammes, et leurs barres aux noisettes.
En 1988, l'entreprise belge Puratos a lancé une nouvelle marque Belcolade. Elle propose du vrai chocolat belge. Grâce à la passion pour le chocolat et à l’expertise en termes de goût, Belcolade est devenu le partenaire fiable des pâtissiers professionnels dans le monde entier. Chaque chocolat Belcolade est issus de commerce responsable et respecte la tradition.
Voilà, vous savez maintenant d’où vient le chocolat, comment il a conquis l’Europe, et comment il a été industrialisé.
Ce dernier apprécia à son tour le breuvage qui en fut tiré, il l’aima ; et ce fut à cette époque-là qu’on commença à raffoler de « l’eau amère, l’eau acide » en Espagne. On la consommait après y avoir ajouté tout ce qu’on voulait : du sucre, du miel, du poivre, de la vanille, du musc, etc. Les médecins le prescrivaient comme remède ; et on en consommait même dans les églises.
Après avoir conquis la civilisation et les terres aztèques, les Espagnols décidèrent alors d’intensifier la culture du cacao et d’en faire le commerce extrêmement lucratif. Mais ils en gardaient jalousement le secret.
Il faudra attendre 1606 pour que le chocolat commence par conquérir progressivement le reste de l’Europe. Par exemple, c’est cette année-là que le florentin Antonio Carletti l’introduit en Italie après en avoir appris les secrets de fabrication lors d’un séjour aux Indes Orientales.
En 1609, le chocolat commença par arriver en France, notamment grâce aux juifs chassés d’Espagne par l’inquisition. Ils s’installèrent dans le sud-ouest de la France (région de Bayonne) et popularisèrent ce précieux aliment ; ce qui permit aux familles même modestes de posséder leurs propres chocolatière et de boire de cette boisson.
Mais c’est en 1615 que cette dernière entra à la cour royale de France, et ce grâce au mariage entre le roi Louis XIII et Anne d’Autriche l’infante d’Espagne. Cette dernière n’avait accepté ce mariage qu’à la condition que l’on la laisse amener avec elle son aliment favori ainsi ceux qui le préparaient pour elle.
Pourtant, il faudra attendre l’accession de Louis XIV et de son épouse Marie-Thérèse d’Autriche au trône pour que le chocolat se fasse une place de choix dans la cour du Château de Versailles. La reine en buvait régulièrement pour ses vertus énergétiques, et aphrodisiaques. Quant au roi, il fut considéré comme le souverain le plus amoureux de ce breuvage. Il lui arrivait même d’en préparer lui-même dans les cuisines de ses petits appartements.
Le 28 mai 1659, c’est ce même roi qui accorda à David Challiou (officier de la reine) le privilège exclusif de fabriquer et de vendre une certaine composition de cette boisson. Sa boutique était située à rue de l’arbre sec à Paris.
Comme vous l’avez compris, en France, à cette époque-là, cette boisson n’était réservée qu’aux personnes de sang royales, aux riches, aux puissants, aux religieux, et aux médecins. La seule exception, c’était la région de Bayonne, et ce grâce aux juifs chassés d’Espagne.
À la cour du roi, sous la houlette de Madame de Maintenon, cette boisson devient la dernière à la mode au niveau des aristocrates. Il était servi dans des chocolatières, sorte de hautes tasses à couvercle percé d’un trou qui permettait d’y introduire un moussoir. Ce dernier servait à mousser davantage le précieux breuvage en le fouettant.
Cette boisson conquit tellement la cour royale qu’il était bien vu d’offrir des chocolatières et que le poste de « Chocolatier du roi » était l’un des plus prisés.
Les Anglais, eux, ne découvrirent le précieux breuvage qu’en 1655 lors de la conquête de la Jamaïque ; et c’est un Français qui ouvrit en 1657 à Londres la première boutique. Elle fut appelée la « Chocolate House ».
Le précieux breuvage continua à s’étendre à travers l’Europe, puis arriva en Amérique en 1755. Sa production se développa alors dans divers pays (Brésil, Jamaïque, etc) et sur le continent africain (Côte d’Ivoire, Ghana, etc).
Mais le précieux breuvage ne s’était pas démocratisé pour autant. Il restait la boisson de l’élite aristocratique et bourgeoise.
Les choses changèrent à partir de 1778 : tout d’abord, il y eut l’invention de la machine hydraulique dont la force permettait de moudre une quantité importante de cacao. Ensuite, en 1881, l’ingénieur Poncelet inventa le mélangeur de pâte à caco.
Ces différentes machines ainsi que l’avènement de l’ère industrielle offrirent l’opportunité d’un début d’industrialisation du chocolat ; ce qui eut comme conséquences heureuses d’en faire baisser le coût, d’en augmenter le rendement, et de le rendre accessible à toutes les catégories sociales. Il devint alors l’aliment-plaisir consommé un peu partout dans le monde et commença à générer des revenus colossaux.
À compter de cet instant-là, le développement de l’industrie ne fit que s’accélérer. Par exemple :
En 1776, le Français Doret invente la machine à broyer mécaniquement le cacao
En 1814, le Français Jules Pares fonde la première fabrique de France dans les Pyrénées-Orientales (origine du groupe CEMOI),
En 1815, le Hollandais Coenraad Johannes Van Houten ouvre une première usine,
En 1821, l’Anglais Cadbury produit le premier chocolat noir à croquer. Afin de répondre aux besoins de l’industrie, les cacaoyers sont introduits en Afrique et les premières plantations sont installées,
En 1824, le Suisse Suchard ouvre sa première usine,
En 1828, le Suisse Kohler ouvre sa première usine. Toujours durant cette année-là, le Hollandais Coenraad Johannes Van Houten dépose un brevet pour le chocolat en poudre. Il est alors le premier à inventer le procédé qui permet de séparer le tourteau (cacao maigre) du beurre de cacao,
En 1830, Kohler invente le chocolat aux noisettes,
En 1847, la société anglaise Fry commercialise celui en tablette,
En 1848, Victor-Auguste Poulain ouvre une chocolaterie-confiserie industrielle à Blois,
En 1856, Jacques Klaus ouvre sa première fabrique au Locle en Suisse,
En 1862, la chocolaterie Rowntree ouvre ses portes en Angleterre,
En 1868, c’est le tour de la chocolaterie Tobler en Suisse,
En 1870, Emile Menier ouvre une usine moderne de production de chocolat à Noisel en Seine-et-Marne. Cette usine, aujourd’hui classée monument historique, a permis de réduire le coût de cet aliment-plaisir en France.
En 1875, Daniel Peter invente le chocolat au lait dans sa fabrique de Vevey,
En 1879, Rodolphe Lindt mit au point le conchage, un procédé qui permet :
- D’homogénéiser la pâte de cacao,
- D’améliorer sa finesse ainsi que son arôme,
- De conférer à l’aliment-plaisir son caractère onctueux, son fondant, sa casse, ainsi que son velouté.
C’est également cette année-là qu’il ouvre sa première chocolaterie en Suisse.
À partir de 1880, l’industrie belge se développe avec l’apparition d’une première chocolaterie : Côte d’Or.
Au début des années 1920, Franck Mars lance sa barre Milky Way ; et les Hollandais Kwatta et Nuts lancent respectivement leurs barres de 30 grammes, et leurs barres aux noisettes.
En 1988, l'entreprise belge Puratos a lancé une nouvelle marque Belcolade. Elle propose du vrai chocolat belge. Grâce à la passion pour le chocolat et à l’expertise en termes de goût, Belcolade est devenu le partenaire fiable des pâtissiers professionnels dans le monde entier. Chaque chocolat Belcolade est issus de commerce responsable et respecte la tradition.
Voilà, vous savez maintenant d’où vient le chocolat, comment il a conquis l’Europe, et comment il a été industrialisé.