La légende qui entoure la bûche de Noël remonte à l’Age de Fer. A l’époque, les celtes britanniques et les gaéliques d’Europe célébraient à la fin du mois de décembre le solstice d’hiver, festoyant pendant plusieurs jours pour accueillir la fin de l’hiver et les jours plus longs. Afin de purifier l’air des événements de l’année précédente et pour accompagner le retour du printemps, les familles brûlaient une bûche de bois, décorée de lierre, de pommes de pin et accompagnée de vin et de sel. On octroyait aux cendres de cette bûche des vertus thérapeutiques et la capacité d’éloigner le Mal et de repousser les éclairs, un pouvoir précieux à une époque où les maisons étaient faites de bois.
La tradition de la bûche perdura malgré l’avènement du christianisme, mais dans une moindre mesure. Il devint plus commode de brûler des bûches de petites tailles, créant un foyer idéal à la cuisson. Si l’inventeur du dessert traditionnel est inconnu, il est possible d’estimer sa création d’après ses ingrédients, la pâte d’amande et la meringue étant populaires sur les tables médiévales au début du 17ème siècle. La première recette apparaît dans le livre de cuisine “The English Huswife”, de Gervaise Markham, en 1615.
Les pâtissiers parisiens ont démocratisé le gâteau dès le 19ème siècle, proposant des décorations toujours plus élaborées. Aujourd’hui, les déclinaisons fruitées ou glacées s’invitent sur les tables, pour notre plus grand plaisir. Cette année, appréciez votre bûche de Noël et les siècles de traditions qui l’accompagnent.