Les symboles de Pâques : œufs, poules, poissons et cloches en chocolat. La collection de Pâques de Jean-Paul Hévin©
Pourquoi on mange du chocolat à l’occasion de Pâques ?
L’œuf, un symbole puissant qui traverse les siècles
Aux origines, il y avait l’œuf. Cet aliment si fragile aux proportions harmonieuses abrite et symbolise la vie, la fertilité et le renouveau. De tout temps, l’œuf fascine les hommes et fait l’objet d’un respect et d’une dévotion que l’on retrouve dans de nombreuses civilisations. Bien des peuples mythiques avaient pour habitude de célébrer l’arrivée du printemps en s’offrant des œufs de poules.
Chez les Égyptiens, quelque 2700 ans avant notre ère, on l’utilise comme offrande au dieu Osiris, divinité de la mort, mais aussi de l’agriculture et de la renaissance. Chez les Perses, on s’offre des œufs à l’occasion de Norouz, qui fête la nouvelle année, bien qu’elle ait lieu lors de l’équinoxe vernal autour du 20 mars. Chez les Romains, on casse les œufs pour purifier un lieu, nettoyer l’atmosphère.
Mais n’allez pas croire que la liste des amateurs d’œufs s’arrête là, loin s’en faut. Puisqu’il semblerait que l’on retrouve cet attrait pour l’œuf partout dans le monde. On sait que chez les Gaulois, les druides peignaient les œufs en rouge afin de rendre hommage à la puissance bienfaitrice du soleil.
Au Mexique ou encore en Mésoamérique, les œufs sont utilisés par les chamans, ces guérisseurs qui, comme les druides, sont connectés aux forces de la nature. On appelle cette coutume « la limpia », comprenez « le nettoyage » en espagnol. Lors de ce rituel, le chaman parcourt le corps de la personne malade avec un œuf cru. Ce processus permet de purifier et d’aspirer tous les miasmes et énergies négatives affectant la santé physique et mentale du patient. On retrouve des rites semblables aux Philippines tout comme en Italie.
Force de vie par excellence, l’œuf est donc doté de vertus à la fois curatives et vivifiantes. Alors que le printemps fait renaître la vie, il semble tout naturel que l’œuf incarne tout ce qui fait la beauté d’une nouvelle existence ; sa pureté, sa force vitale, mais aussi sa tragique délicatesse. Ce n’est que bien plus tard que l’œuf épousera le chocolat pour un heureux mariage qui traversera les siècles, nous verrons comment.
Chez les Égyptiens, quelque 2700 ans avant notre ère, on l’utilise comme offrande au dieu Osiris, divinité de la mort, mais aussi de l’agriculture et de la renaissance. Chez les Perses, on s’offre des œufs à l’occasion de Norouz, qui fête la nouvelle année, bien qu’elle ait lieu lors de l’équinoxe vernal autour du 20 mars. Chez les Romains, on casse les œufs pour purifier un lieu, nettoyer l’atmosphère.
Mais n’allez pas croire que la liste des amateurs d’œufs s’arrête là, loin s’en faut. Puisqu’il semblerait que l’on retrouve cet attrait pour l’œuf partout dans le monde. On sait que chez les Gaulois, les druides peignaient les œufs en rouge afin de rendre hommage à la puissance bienfaitrice du soleil.
Au Mexique ou encore en Mésoamérique, les œufs sont utilisés par les chamans, ces guérisseurs qui, comme les druides, sont connectés aux forces de la nature. On appelle cette coutume « la limpia », comprenez « le nettoyage » en espagnol. Lors de ce rituel, le chaman parcourt le corps de la personne malade avec un œuf cru. Ce processus permet de purifier et d’aspirer tous les miasmes et énergies négatives affectant la santé physique et mentale du patient. On retrouve des rites semblables aux Philippines tout comme en Italie.
Force de vie par excellence, l’œuf est donc doté de vertus à la fois curatives et vivifiantes. Alors que le printemps fait renaître la vie, il semble tout naturel que l’œuf incarne tout ce qui fait la beauté d’une nouvelle existence ; sa pureté, sa force vitale, mais aussi sa tragique délicatesse. Ce n’est que bien plus tard que l’œuf épousera le chocolat pour un heureux mariage qui traversera les siècles, nous verrons comment.
L’apport des chrétiens à la Fête de Pâques
Juifs et chrétiens fêtent tous deux Pâques, mais pour des raisons et d’une façon qui leur est propre. Dans la religion juive, on célèbre Pessa’h, en mémoire de l’exode du peuple hébreu. Elle célèbre la liberté retrouvée des juifs, menés par le prophète Moïse, après des décennies d’esclavage orchestré par les souverains d’Égypte. L’agneau, animal considéré comme sacré par les Égyptiens, fut sacrifié pour marquer leur premier repas en tant qu’hommes libres. Tradition que les juifs perpétuent lors de chaque Pessa’h.
Pâques constitue également un évènement incontournable du calendrier chrétien. Cette commémoration est pour eux le symbole de la renaissance et de la vie après la mort. Jésus fut précisément crucifié pendant la fête juive de la Pâque, le vendredi. Il sera désormais vendredi saint chez les chrétiens. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’aujourd’hui encore, les chrétiens jeûnent ou mangent uniquement du poisson le vendredi.
Pour marquer le supplice de leur prophète, les chrétiens ont instauré la tradition du carême. Il s’agit d’une période de quarante jours précédents Pâques et durant laquelle, à défaut d’un jeûne total, un seul repas par jour est consommé, exempt de viandes, de produits laitiers… et d’œufs !
Durant le Moyen-âge, avant la période du carême, les gens se réunissaient afin d’écouler leur stock d’œufs et de lait. C’est notamment pour cette raison que les crêpes sont à l’honneur lors du Mardi gras. Bien que le carême soit une période de privation forcée, les poules, elles, continuaient à pondre leurs œufs comme leur nature le leur commande. Cette quantité d’œufs amassée sans discontinuer pendant quarante jours était ensuite peinte, décorée, puis offerte à l’occasion de Pâques, marquant la fin des restrictions et surtout la résurrection du Christ.
Pâques constitue également un évènement incontournable du calendrier chrétien. Cette commémoration est pour eux le symbole de la renaissance et de la vie après la mort. Jésus fut précisément crucifié pendant la fête juive de la Pâque, le vendredi. Il sera désormais vendredi saint chez les chrétiens. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’aujourd’hui encore, les chrétiens jeûnent ou mangent uniquement du poisson le vendredi.
Pour marquer le supplice de leur prophète, les chrétiens ont instauré la tradition du carême. Il s’agit d’une période de quarante jours précédents Pâques et durant laquelle, à défaut d’un jeûne total, un seul repas par jour est consommé, exempt de viandes, de produits laitiers… et d’œufs !
Durant le Moyen-âge, avant la période du carême, les gens se réunissaient afin d’écouler leur stock d’œufs et de lait. C’est notamment pour cette raison que les crêpes sont à l’honneur lors du Mardi gras. Bien que le carême soit une période de privation forcée, les poules, elles, continuaient à pondre leurs œufs comme leur nature le leur commande. Cette quantité d’œufs amassée sans discontinuer pendant quarante jours était ensuite peinte, décorée, puis offerte à l’occasion de Pâques, marquant la fin des restrictions et surtout la résurrection du Christ.
L’origine des animaux et cloches en chocolat pour Pâques
Cela n’aura échappé à personne, qui dit Pâques dit aussi poules, poussins, cloches, lapins et poissons en chocolat. Mais pourquoi donc ?
On convoquera d’abord la logique pour expliquer la présence des poules et des poussins parmi les symboles pascaux. Quand l’une pond l’œuf, l’autre en sort, incarnant ainsi cet avant et cet après, les différents cycles de la vie. Il est tout naturel que les chocolatiers se soient aussi approprié ces symboles pour donner davantage de possibilités à leur art.
Mais qu’en est-il des cloches ? Là encore, cette tradition puise ses racines dans la religion, catholique cette fois. Il fut décidé que durant les trois jours précédents Pâques, les cloches des églises, sonnant habituellement toutes les heures, resteraient silencieuses en signe du deuil de Jésus. À cette époque, les parents racontaient à leurs enfants que les cloches étaient parties se faire bénir par le pape à Rome. Elles faisaient le chemin inverse dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques, laissant dans leur sillage des œufs que les bambins prenaient plaisir à chasser dans les jardins. La cloche, ayant intégré le folklore de Pâques, est aussi devenue un exercice de style pour les maitres chocolatiers.
Mais pourquoi les lapins et les lièvres sont également invités à la fête de Pâques ? Eostre, divinité anglo-saxonne et germanique, est une allégorie de la fertilité et du renouveau. Cette déesse est généralement représentée entourée de lièvres, incarnant eux-mêmes la saison des beaux jours et la reproduction. Le lapin a une signification similaire, et était anciennement associé à la lune, elle aussi symbole puissant de fécondité et de transformation. Il parait tout naturel que l’on retrouve ces animaux à l’arrivée fourmillante du printemps et pour accompagner sa fête phare : Pâques.
Et… les poissons dans tout ça ? Là encore, il faut se replonger dans la Bible pour comprendre la présence de ces créatures lors des célébrations pascales. Dans le Nouveau Testament, il est écrit qu’après sa résurrection, Jésus se montra à ses fidèles près du lac de Tibériade. Il leur demanda de jeter leur filet en un endroit précis. Leurs filets étaient prêts à craquer lorsqu’ils le remontèrent. Cette pêche prodigieuse symbolisait la renaissance, la fortune et l’abondance après une période de disette.
On convoquera d’abord la logique pour expliquer la présence des poules et des poussins parmi les symboles pascaux. Quand l’une pond l’œuf, l’autre en sort, incarnant ainsi cet avant et cet après, les différents cycles de la vie. Il est tout naturel que les chocolatiers se soient aussi approprié ces symboles pour donner davantage de possibilités à leur art.
Mais qu’en est-il des cloches ? Là encore, cette tradition puise ses racines dans la religion, catholique cette fois. Il fut décidé que durant les trois jours précédents Pâques, les cloches des églises, sonnant habituellement toutes les heures, resteraient silencieuses en signe du deuil de Jésus. À cette époque, les parents racontaient à leurs enfants que les cloches étaient parties se faire bénir par le pape à Rome. Elles faisaient le chemin inverse dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques, laissant dans leur sillage des œufs que les bambins prenaient plaisir à chasser dans les jardins. La cloche, ayant intégré le folklore de Pâques, est aussi devenue un exercice de style pour les maitres chocolatiers.
Mais pourquoi les lapins et les lièvres sont également invités à la fête de Pâques ? Eostre, divinité anglo-saxonne et germanique, est une allégorie de la fertilité et du renouveau. Cette déesse est généralement représentée entourée de lièvres, incarnant eux-mêmes la saison des beaux jours et la reproduction. Le lapin a une signification similaire, et était anciennement associé à la lune, elle aussi symbole puissant de fécondité et de transformation. Il parait tout naturel que l’on retrouve ces animaux à l’arrivée fourmillante du printemps et pour accompagner sa fête phare : Pâques.
Et… les poissons dans tout ça ? Là encore, il faut se replonger dans la Bible pour comprendre la présence de ces créatures lors des célébrations pascales. Dans le Nouveau Testament, il est écrit qu’après sa résurrection, Jésus se montra à ses fidèles près du lac de Tibériade. Il leur demanda de jeter leur filet en un endroit précis. Leurs filets étaient prêts à craquer lorsqu’ils le remontèrent. Cette pêche prodigieuse symbolisait la renaissance, la fortune et l’abondance après une période de disette.
Quand le chocolat fait son entrée à Pâques
Bien qu’utilisé depuis des temps immémoriaux par les indigènes du continent, ce n’est qu’en 1528 qu’Hernan Cortes découvre les premières fèves de cacao au Mexique. Et c’est en l’an béni de 1615 que le chocolat arrive en France et séduit les grandes dames des cours royales. Un siècle plus tard, vient aux fidèles chrétiens l’idée d’évider les œufs de Pâques, et de les remplir de chocolat pour fêter la fin du carême et des privations qui vont avec.
Ce n’est qu’autour de 1830, grâce à l’essor de nouvelles techniques permettant le moulage de la pâte de cacao, que vont naître les tout premiers œufs entièrement en chocolat. Face à l’engouement populaire, les artisans du chocolat redoublent d’inventivité pour donner vie à l'univers de Pâques. Ainsi, poules, lapins, poissons et cloches volantes retrouvent désormais leur équivalent chocolaté.
En chocolat, blanc, noir ou au lait, parsemé d’éclats de sucre ou fourrés de pralines gourmandes, Pâques est devenu dans l’imaginaire collectif LA fête du chocolat par excellence. Plus encore que Noël ou toute autre festivité, on associe cette fête ancestrale à la dégustation de chocolats sous toutes ses formes. D’ailleurs, la portée religieuse de l’évènement entre peu en ligne de compte. Beaucoup fêtent Pâques pour le seul plaisir de festoyer en famille ; ressentir la fraîcheur du printemps qui s’éveille et retomber en enfance en savourant les pépites chocolatées concoctées par le pâtissier du coin, ou par les plus grandes maisons françaises de chocolat.
En France, nous aimons donner une nouvelle dimension aux aliments pour en faire de véritables œuvres d’art. Il suffit d’observer les vitrines des chocolatiers et autres confiseurs durant la période de Pâques pour constater à quel point cette fête inspire la créativité de ces artisans du cacao . Pour le plus grand ravissement de nos yeux et de nos papilles. Vous aussi lancez-vous et découvrez la recette originale des œufs de Pâques fourrés !
Ce n’est qu’autour de 1830, grâce à l’essor de nouvelles techniques permettant le moulage de la pâte de cacao, que vont naître les tout premiers œufs entièrement en chocolat. Face à l’engouement populaire, les artisans du chocolat redoublent d’inventivité pour donner vie à l'univers de Pâques. Ainsi, poules, lapins, poissons et cloches volantes retrouvent désormais leur équivalent chocolaté.
En chocolat, blanc, noir ou au lait, parsemé d’éclats de sucre ou fourrés de pralines gourmandes, Pâques est devenu dans l’imaginaire collectif LA fête du chocolat par excellence. Plus encore que Noël ou toute autre festivité, on associe cette fête ancestrale à la dégustation de chocolats sous toutes ses formes. D’ailleurs, la portée religieuse de l’évènement entre peu en ligne de compte. Beaucoup fêtent Pâques pour le seul plaisir de festoyer en famille ; ressentir la fraîcheur du printemps qui s’éveille et retomber en enfance en savourant les pépites chocolatées concoctées par le pâtissier du coin, ou par les plus grandes maisons françaises de chocolat.
En France, nous aimons donner une nouvelle dimension aux aliments pour en faire de véritables œuvres d’art. Il suffit d’observer les vitrines des chocolatiers et autres confiseurs durant la période de Pâques pour constater à quel point cette fête inspire la créativité de ces artisans du cacao . Pour le plus grand ravissement de nos yeux et de nos papilles. Vous aussi lancez-vous et découvrez la recette originale des œufs de Pâques fourrés !